Le propriétaire du point de vente de boissons alcoolisées à El Jem, Mourad Mazi, ne décolère pas après la fermeture de son commerce, un magasin employant 120 personnes et situé à 4,5 km de la ville, pointant du doigt des gangs de contrebande d’alcool qu’il vendent au noir.

C’est sur décision administrative des autorités qui avancent des considérations d’ordre sécuritaires que le point de vente a été fermé jeudi 23 mars 2017, mettant au chômage 120 personnes et à travers elles ce sont 120 familles tunisiennes qui n’ont plus de sources de revenus, a affirmé Mourad Mazi dans une déclaration vendredi 24 mars 2017 à Radio Shems Fm.

On rappelle que de violents mouvements de protestation réclamant la fermeture de ce point de vente de boissons alcoolisées à El Jem ont éclaté dans la ville émaillés par des affrontements avec les forces de l’ordre après la fermeture de la voie ferrée.

Pourtant Mourad Mazi n’en est pas à ses premiers démêlés avec ceux qu’ils considèrent  comme des gangs qui veulent attaquer la volonté de l’Etat en passant outre les lois. En effet, on lui avait fermé son magasin une première fois mais il a porté plainte au tribunal administratif qui a émis un verdict l’autorisant à rouvrir son commerce.

Pour étayer ses arguments  concernant son accusation à l’égard de bandes de contrebandiers, Mourad Mazi , avance tout d’abord que les protestataires ne sont pas d’authentiques habitants de la ville d’El Jem.

Ensuite , il estime que son magasin qui est situé à 4,5 km du centre ville ne peut en aucun cas constituer un source de nuisance ou de danger aux riverains.

Selon lui , s’il s’agissait d’habitants de la ville d’El Jem qui protestent pourquoi ne le font-ils pas à l’encontre deux sociétés installées à l’intérieur de la ville et qui vendent les boissons alcoolisées sans être inquiétées.

Bien que le mouvement Ennahdha a demandé formellement au gouvernement de fermer ce commerce, Mourad Mazi persiste et signe que ce sont les réseaux de vendeurs d’alcools au noir qui agissent ainsi pour fermer son commerce afin de pouvoir s’adonner à leurs activités et au-delà briser l’autorité de l’Etat qui veut lutter contre le phénomène de la contrebande.

Il a affirmé que ses employés ont voulu organiser des contre-manifestation pour réclamer l’ouverture du magasin , mais il a récusé cette méthode, préférant recourir à la justice pour recouvrer ses droits.