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Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris, est mort

Abdelhamid Abaaoud est mort: le corps « criblé d’impacts » de l’organisateur présumé des attentats du 13 novembre à Paris a été identifié jeudi par les enquêteurs, après l’assaut mené la veille contre un appartement de la banlieue nord de la capitale.

Le Premier ministre Manuel Valls a salué la neutralisation d’ »un des cerveaux » des attentats, laissant ouverte la possibilité d’autres organisateurs du carnage qui a fait 129 morts et 352 blessés.

Mercredi, après des heures de fusillade nourrie, la police a investi un appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à la suite d’un témoignage indiquant qu’Abdelhamid Abaaoud se trouvait en France.

Son corps a été « formellement identifié », « après comparaison » des empreintes digitales, a précisé jeudi le procureur François Molins. « On ignore par ailleurs à ce stade si Abaaoud s’est fait – ou non – exploser », a indiqué le parquet.

Surnommé Abou Omar al-Baljiki (« le Belge » en arabe), ce jihadiste belgo-marocain de 28 ans activement recherché était une des figures francophones de l’organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attaques du 13 novembre.

« Six attentats ont été évités ou déjoués par les services français depuis le printemps 2015, Abaaoud était impliqué dans quatre d’entre eux », a affirmé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

L’Europe « doit tout mettre en oeuvre pour vaincre le terrorisme », a-t-il ajouté, à la veille d’une réunion d’urgence des ministres de l’Intérieur à Bruxelles.

Le retour en Europe du jihadiste qu’on pensait en Syrie pose des questions sur les failles dans le dispositif mis en place par les services antiterroristes européens, d’autant qu’Abaaoud s’était déjà vanté d’être venu en Belgique, où il a été condamné par contumace à vingt ans de prison, puis reparti en échappant à la police.

- Arme chimique -

L’identification des restes déchiquetés d’Abaaoud intervient dans un contexte tendu, avec le vote jeudi à l’assemblée à la quasi-unanimité de la prolongation de l’état d’urgence, « réponse rapide d’une démocratie, face à la barbarie », selon le Premier ministre.

Devant un hémicycle quasi comble, Manuel Valls a évoqué le risque d’attentat à l’ »arme chimique ou bactériologique », alors que le gouvernement a autorisé en urgence la pharmacie des armées à distribuer un antidote aux armes chimiques à des services d’urgence civils.

« Ce risque existe, il faut en être conscient mais il ne faut pas le surestimer », a commenté Olivier Lepick, spécialiste des armes chimiques et bactériologiques à la Fondation pour la recherche stratégique.

Le texte voté jeudi à l’Assemblée prévoit notamment l’élargissement des assignations à résidence et la dissolution de groupes radicaux chapeautant des lieux de prières extrémistes.

Côté belge, six perquisitions ont été lancées dans la région de Bruxelles dans l’ »entourage direct » de Bilal Hadfi, 20 ans, mort après avoir actionné son gilet d’explosif près du Stade de France, aux portes de Paris.

Egalement dans le viseur des policiers: Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir mitraillé vendredi des terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim qui s’est fait exploser. Il aurait été exfiltré samedi matin depuis Paris.

Deux complices présumés de cette fuite ont été arrêtés à Bruxelles et inculpés pour « attentat terroriste ».

Un autre jihadiste, non identifié, serait peut-être aussi en cavale.

- Au moins deux morts -

Dans la capitale, l’atmosphère reste lourde. Louis, 21 ans, est revenu pour le troisième jour consécutif devant le Bataclan, où deux de ses amis ont perdu la vie: « Ça me fait du mal et du bien de venir ici », voir l’endroit « où ils ont passé leurs derniers bons moments ».

Si les rassemblements commémoratifs sont autorisés, il est interdit de manifester en Ile-de-France jusqu’à dimanche.

Le rassemblement musulman prévu vendredi devant la grande mosquée de Paris pour dire non « au terrorisme » et à « l’amalgame » a toutefois été annulé, « les conditions de sécurité » n’étant pas réunies, selon la mosquée.

A Lyon, la Fête des Lumières, qui réunit chaque année deux à trois millions de personnes début décembre, a été annulée et remplacée par un hommage aux victimes des attentats le 8 décembre.

Les mesures destinées à renforcer la sécurité après les attentats coûteront à l’État « 600 millions d’euros » en 2016, selon le ministre des Finances Michel Sapin.

Après l’assaut de Saint-Denis, huit personnes sont toujours en garde à vue.

Le procureur de Paris avait évoqué mercredi « au moins deux morts » dans l’appartement: un « corps criblé d’impacts » et une personne qui s’est fait exploser à l’arrivée des policiers – vraisemblablement une femme, toujours en cours d’identification.

Quatre kamikazes ayant participé aux attentats, français, âgés de 20 à 31 ans, ont déjà été identifiés. L’identité d’un cinquième homme passé par la Grèce cet automne, auprès duquel a été retrouvé un passeport syrien à l’authenticité douteuse, reste à vérifier.

Sur le front extérieur, les bombardements français en Syrie se poursuivent contre l’EI. L’arrivée en fin de semaine en Méditerranée orientale du porte-avions Charles-de-Gaulle triplera la capacité aérienne française, qui disposera alors de 38 avions dans la région.

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