Dans un communiqué conjoint publié ce jeudi, les quatre partis considèrent que le président de la République « n’a plus de légitimité du moment qu’il est en rupture avec la Constitution », estimant qu’il assume l’entière responsabilité des conséquences pouvant découler d’une telle démarche dangereuse ».
Selon eux, le décret présidentiel rendu mercredi soir par le président de la République suspend, de fait, la Constitution et les institutions de régulation dont l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois, interdit le recours contre les décrets-lois, instaure une autocratie absolue et ouvre la voie à une dictature.
Les quatre partis disent rejeter l’exploitation par le président de la République des mesures exceptionnelles ayant pour objectif d’induire les Tunisiens en erreur et imposer de fait ses propres choix politiques, et ce aux dépens des questions prioritaires dont la lutte contre la corruption et l’impératif de relever les défis économiques, sociaux, financiers et sanitaires.
Ils ont annoncé la décision de poursuivre la coordination entre eux et les autres partis démocratiques ainsi que les organisations nationales dans la perspective de créer un front politique qui s’oppose au coup d’Etat constitutionnel et répond aux attentes légitimes des Tunisiens.