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Attentats: raid en Syrie, Kerry à Paris, un huitième jihadiste recherché

Nouvelle nuit de bombardements en Syrie, rencontre Hollande-Kerry: quatre jours après les pires attentats de son histoire, la France poursuit sa riposte sur les plans militaire et diplomatique. Les enquêteurs, eux, traquent toujours un suspect-clé, possible huitième auteur des attentats.

François Hollande a promis de « détruire » l’organisation jihadiste État islamique (EI) qui a revendiqué les attentats, qu’il a qualifiés de « terrorisme de guerre ».

Dans la nuit de lundi à mardi, 10 avions français ont de nouveau bombardé le fief de l’EI à Raqa, dans le nord de la Syrie, détruisant un centre de commandement et un centre d’entraînement, a annoncé le ministère de la Défense.

La France, qui avait déjà bombardé Raqa dimanche, poursuivra « ces frappes au cours des semaines à venir », a prévenu François Hollande, qui souhaite « unir » l’action des forces françaises avec celles de la Russie et des Etats-Unis contre l’EI.

Le porte-avion Charles de Gaulle appareille jeudi vers la Syrie et du Liban, avec 26 chasseurs à bord, ce qui va augmenter la capacité de frappe française dans la région.

La Syrie sera mardi matin au coeur des entretiens entre François Hollande et le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Les deux pays ont renforcé leur coopération militaire, notamment l’échange de renseignements pour les dernières frappes françaises à Raqa.

« Nous vaincrons Daech et tous ceux qui partagent son idéologie méprisable (…) Nous les combattrons ensemble, et nous vaincrons », a déclaré à la presse John Kerry, peu après son arrivée dans la capitale française lundi soir.

- Suspect ‘exfiltré’ par des complices -

« Les actes de guerre de vendredi ont été décidés et planifiés en Syrie, préparés et organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises », a affirmé lundi François Hollande devant le Congrès réuni à Versailles.

L’enquête sur les tueries, qui ont fait vendredi 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale, a permis l’identification de cinq des sept kamikazes.

Parmi eux, quatre Français: Samy Amimour (28 ans), Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans), Bilal Hadfi (20 ans) et Brahim Abdeslam (31 ans).

Le cinquième jihadiste était muni d’un passeport syrien dont l’authenticité « reste à vérifier », au nom d’Ahmad Al Mohammad, 25 ans, selon la justice française.

Egalement dans le viseur des enquêteurs, un jihadiste belge qui vivrait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud, possible « inspirateur » des attaques. Agé de 28 ans, ce membre très actif de l’EI déjà soupçonné d’être le commanditaire d’attentats projetés en Belgique par une cellule jihadiste est recherché depuis janvier.

L’enquête s’est accélérée, notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés lundi à Bruxelles pour « attentat terroriste », mais une vaste opération policière dans le quartier populaire bruxellois de Molenbeek n’a pas permis d’appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué. Selon les enquêteurs, il aurait côtoyé Abdelhamid Abaaoud.

Salah Abdeslam, 26 ans, a loué une Polo noire retrouvée devant le Bataclan, où 89 personnes ont péri. Les enquêteurs pensent qu’il a formé avec son frère Brahim, qui s’est fait sauter boulevard Voltaire, l’équipe qui a criblé de balles les terrasses de restaurants, avant d’être exfiltré après avoir appelé des complices en Belgique.

Samedi matin, une voiture avait été contrôlée par des gendarmes français près de la frontière belge. A son bord, les deux hommes inculpés lundi en Belgique et un troisième muni des papiers d’identité de Salah Abdeslam. N’étant pas encore recherchés, ils avaient pu poursuivre leur route.

Outre Amimour, parti il y a deux ans en Syrie d’où son père avait vainement tenté de le ramener, Mostefaï, fiché pour radicalisation depuis 2010, y a très vraisemblablement séjourné entre 2013 et 2014. Hadfi y est aussi allé, selon une source proche de l’enquête.

Interrogé mardi matin sur France Info, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a écarté toute défaillance des services de renseignements. Les enquêteurs ont procédé dans la nuit de lundi à mardi à 128 nouvelles perquisitions en France, donnant lieu à 10 interpellations.

- Hommage à Wembley -

Face à la menace, l’état d’urgence décrété vendredi soir en France est jugé insuffisant par l’exécutif, qui va soumettre au Parlement une révision de la Constitution pour créer « un régime civil d’état de crise », qui permettrait de prendre en compte le « caractère spécifique de la menace terroriste, selon une source gouvernementale.

Selon Bernard Cazeneuve, « 115.000 policiers, gendarmes, militaires » sont mobilisés « pour assurer la protection des Français ».

Ce sont des moyens « comme cela n’a jamais été fait » pour les services de police, de gendarmerie et de renseignement, a assuré Manuel Valls.

Les contrôles ont été également renforcés dans les aéroports, notamment à Paris-Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, où plus de 5.000 sous-traitants, personnels Aéroports de Paris, policiers et gendarmes sont mobilisés.

Lundi, la France a observé à midi une minute de silence en hommage aux victimes, souvent jeunes et d’une vingtaine de nationalités, dont les visages souriants étaient relayés par les médias et les réseaux sociaux.

Un moment de recueillement qui se prolongera mardi soir à Londres: l’équipe de France de football affronte l’Angleterre à 21h00 (20H00 GMT) au stade de Wembley, une rencontre amicale à l’enjeu sportif dérisoire, mais lors de laquelle le public devrait rendre un vibrant hommage aux victimes.

La presse d’Outre-Manche a même invité les spectateurs londoniens à apprendre les paroles de la Marseillaise et à l’entonner avant et pendant la rencontre, alors que l’arche surplombant le temple du football anglais s’est parée de bleu-blanc-rouge et que la devise française (Liberté, Egalité, Fraternité) s’affiche sur la façade du stade.

Reste à savoir dans quel état d’esprit seront les joueurs français: vendredi, le Stade de France a été pris pour cible par les terroristes, trois kamikazes s’étant fait sauter aux abords de l’enceinte durant le match contre l’Allemagne, faisant une victime.

Les autorités belges ont en revanche annulé lundi la rencontre amicale Belgique-Espagne prévue mardi soir au stade Roi Baudouin, et relevé le niveau d’alerte terroriste pour l’ensemble du pays.

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