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Barack Obama confirme la mort de Peter Kassig, décapité par l’EI

Barack Obama a confirmé dimanche la mort de Peter Kassig, un travailleur humanitaire américain de 26 ans enlevé en octobre 2013 en Syrie, dont les djihadistes de l’Etat islamique revendiquent l’assassinat dans une vidéo diffusée sur internet.

Le président des Etats-Unis dénonce « un acte de pure cruauté commis par un groupe terroriste que le monde taxe justement d’inhumanité ».

« Nous adressons nos condoléances et nos prières aux parents et à la famille d’Abdul-Rahman Kassig, que nous connaissions aussi sous le prénom de Peter », dit-il dans un communiqué remis aux journalistes à bord de l’avion que le ramène de Brisbane, où il a assisté au sommet du G20.

Contrairement aux précédents assassinats filmés, la vidéo mise en ligne ne montre pas la décapitation mais on y voit un homme, le visage masqué, se tenant debout, une tête couverte de sang à ses pieds. « C’est Peter Edward Kassig, un citoyen américain », dit-il avec un fort accent anglais, avant de menacer Barack Obama d’une vague d’attentats aux Etats-Unis.

Peter Kassig a servi dans l’armée américaine en Irak entre avril et juillet 2007 avant d’être démobilisé pour des raisons médicales. Il s’est ensuite spécialisé dans la médecine d’urgence et s’est rendu au Liban en mai 2012, travaillant comme volontaire dans des hôpitaux et soignant des réfugiés palestiniens et syriens.

Il a été capturé le 1er octobre 2013 alors qu’il se rendait à Daïr az Zour, dans l’est de la Syrie, en mission humanitaire pour la Special Emergency Response and Assistance, une ONG qu’il avait fondée l’année précédente. Selon ses parents, il s’était converti à l’islam en captivité et avait pris le nom d’Abdul-Rahman.

CONVERTI À L’ISLAM

Il s’agit du cinquième otage occidental décapité par l’Etat islamique depuis les premières frappes aériennes américaines en Irak contre le groupe d’Abou Bakr al Baghdadi.

Avant lui, les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et les humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning ont subi le même sort. Dans l’enregistrement montrant l’assassinat d’Alan Henning, l’Etat islamique menaçait de mort Peter Kassig.

En Algérie, le Djound al Khalifah (les Soldats du califat), un groupe armé se réclamant de l’Etat islamique, a décapité un guide de montagne français, Hervé Gourdel, enlevé en septembre alors qu’il effectuait une randonnée en Kabylie.

A mesure de sa progression, l’Etat islamique a également diffusé les images d’exécutions d’Irakiens et de Syriens.

Au total, la vidéo diffusée dimanche dure un quart d’heure et montre les décapitations d’au moins quatorze autres prisonniers présentés comme des soldats fidèles au président syrien Bachar al Assad, notamment des pilotes de l’armée de l’air.

Selon Le Figaro, la France soupçonnerait la présence d’un Français parmi les hommes, non masqués, que l’on voit exécuter les militaires. Le ministère français de l’Intérieur s’est refusé à tout commentaire.

L’homme masqué que l’on entend dans la vidéo a le même accent anglais que celui qui a décapité les précédents otages occidentaux et a été surnommé « Djihad John » par la presse britannique. Selon certaines informations, cet homme a été blessé au début du mois lors d’un raid aérien qui a visé une réunion de responsables de l’EI dans une ville irakienne proche de la frontière syrienne.

« Nous disons à Obama, le chien de Rome: aujourd’hui nous massacrons les soldats de Bachar (al Assad), demain nous massacrerons tes soldats ! », lance-t-il, faisant allusion à la « croisade » que mèneraient les Occidentaux au Proche-Orient.

HOLLANDE DÉNONCE UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ

« Et, avec la permission d’Allah (…), l’Etat islamique commencera bientôt à vous massacrer dans vos rues ! », ajoute-t-il.

L’homme précise que Peter Kassig a été enterré à Dabek, une ville du nord de la Syrie proche de la frontière turque. « Nous enterrons ici à Dabek le premier croisé américain. Et nous attendons avec impatience le reste de vos armées ! »

A son arrivée à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le président français François Hollande a dénoncé dans ces décapitations « des crimes contre l’humanité ».

« Ce sont des crimes contre l’humanité, ce sont des actes barbares et c’est pourquoi la France ne peut pas rester indifférente. D’abord parce qu’elle est solidaire – nous avons eu, nous aussi, un otage qui a été assassiné en Algérie – mais en plus parce que ce groupe terroriste Daech veut conquérir des territoires et asservir une population », a-t-il dit.

« C’est pourquoi je rappelle ici que la France est dans une coalition, qu’elle fait en sorte en Irak d’attaquer le groupe terroriste Daech et de permettre aux autorités irakiennes de retrouver la souveraineté de leur territoire. Nous continuerons ce combat. Ce combat, il est pour l’humanité face à des barbares qui commettent des crimes contre l’humanité », a poursuivi le président français.

D’Australie, où il participait au sommet du G20, le Premier ministre britannique David Cameron a réagi via Twitter en se disant « horrifié par le meurtre de sang-froid commis contre Abdul-Rahman Kassig ».

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