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Beji Caid Essebsi active l’option d’un gouvernement d’union nationale

Le président de la République Béji Caid Essebsi a indiqué que le choix de former un gouvernement d’union nationale constitue aujourd’hui une proposition concrète, surtout qu’elle est soutenue par plusieurs parties politiques et sociales qu’il avait rencontrées.

Ce gouvernement devra inclure “forcement” l’union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), le quartet au pouvoir et “peut-être” des indépendants et des représentants des partis de l’opposition, a insisté Caid Essebsi dans une interview diffusée, jeudi, sur la chaine de télévision Watania 1.

Ce gouvernement, a-t-il précisé, doit avoir “un contenu social” compte tenu de l’étape que traverse actuellement le pays, ajoutant que ce gouvernement doit également être formé sur la base d’un consensus national élargi eu égard aux priorités de la Tunisie, tracées par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont en premier lieu la lutte contre le terrorisme et la corruption, l’instauration de la démocratie, la création d’emplois et des conditions d’une vie décente, l’incitation à l’investissement dans les zones défavorisées, l’encouragement de la jeunesse et l’application de la loi.

Evoquant les raisons qui l’ont conduit à lancer cette proposition, le président de la République a affirmé avoir constaté, à travers son suivi des événements et des positions et déclarations des acteurs politiques et sociaux, que les critiques dépassaient de loin la satisfaction quant à la situation générale actuelle dans le pays et à l’échec des institutions issues des élections de 2014, estimant que l’appel lancé par certaines parties à un congrès de salut national “est inapproprié”.

“selon les moyens disponibles, le gouvernement a accompli sous la conduite de Habib Essid son devoir et a consenti tous les efforts possibles, réalisant quelques progrès dans le traitement des dossiers mais on lui reproche de ne pas avoir fait part au peuple dès le débuts de la réalité de la situation dans le pays, notamment au niveau économique et des difficultés financières”, a-t-il estimé.

Le président de la république a souligné toutefois “la nécessité de faire preuve d’équité dans l’évaluation du bilan du gouvernement” dont il a qualifié le rendement d’”acceptable” et de “moyen”.

“Ce gouvernement a fait face à un déficit des ressources essentielles, en premier lieu les phosphates estimé à 5 milliards de dinars alors que les recettes du gaz et du pétrole qui ne couvre désormais que 55 pour cent des besoins nationaux ont régressé, tout comme les revenus du tourisme qui ont été affecté par les attentats terroristes (un manque à gagner de 1766 millions de dinars), outre les retombées de la crise libyenne (4 milliards de dollars)”, a indiqué le chef de l’Etat.

Il a estimé que malgré ces aléas, “la situation en Tunisie n’est pas catastrophique”.
Beji Caid Essebsi a souligné, par ailleurs, qu’outre la liberté d’expression, le changement fondamental apporté par la révolution de 2011 “est la rupture avec l’ancien régime politique et le processus d’édification de la démocratie et de la restauration de la souveraineté du peuple “.

Pour le président de la république, “la démocratie ne peut pas être imposée et doit se traduire dans les faits”.

“Malgré les pas franchis sur cette voie, le rythme reste lent pour plusieurs facteurs dont notamment le retard pris dans la consécration de l’Etat de droit et du respect par tous des lois”, a-t-il ajouté.

Il a déploré à ce propos la baisse considérable de la production du phosphate en raison de la multiplication des protestations sociales. “Celles-ci restent légitimes mais les moyens de son exercice pose problème”, a-t-il fait remarquer, rappelant la régression des revenus des gisements de phosphate dont le montant atteignait 1 milliard 210 millions de dinars en 2010 avant de connaître une chute importante au cours des dernières années occasionnant ainsi une forte pression sur le budget de l’Etat.

Le président de la république a estimé que le second facteur ayant freiné l’instauration de la démocratie a trait au non respect des limites dans l’exercice de la liberté d’expression face à la prolifération des partis (204) et des médias.

“La plupart des gens ignorent que le pays n’est pas dans une situation ordinaire mais dans une phase de transition démocratique et présentent une image négative de la situation du pays”, a-t-il relevé.

Beji Caid Essebsi a critiqué à cet égard “la position de certains partis de l’opposition à l’égard de la situation dans le pays et du gouvernement, soulignant que “l’opposition dans un régime démocratique transitoire ne doit pas privilégier systématiquement la protestation et la confrontation”.

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