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Berlin en fête pour le 25e anniversaire de la chute du Mur

Des centaines de milliers d’Allemands et de touristes étrangers se sont retrouvés samedi dans Berlin au début d’un week-end de festivités et de souvenirs, graves ou joyeux, à l’occasion du 25e anniversaire de l’ouverture du Mur, le 9 novembre 1989.

Sous un soleil radieux, et malgré des températures peu élevées, de nombreux touristes ont convergé vers l’un des lieux les plus symboliques de la capitale: la Potsdamer Platz, un no man’s land avec miradors et barbelés durant la partition de Berlin, et qui aligne désormais tours d’immeubles futuristes et centres commerciaux.

D’autres étaient rassemblés à la Porte de Brandebourg, haut lieu touristique où était prévue dimanche une grande fête populaire avec notamment plusieurs concerts. C’est de là aussi que s’envoleront en soirée les premiers ballons lumineux qui, sur une quinzaine de kilomètres, symbolisent depuis vendredi soir le tracé du Mur qui a coupé Berlin en deux durant 28 ans, du 13 août 1961 au 9 novembre 1989.

« J’ai vu (la chute du Mur) à la télévision, je m’en souviens très bien. J’ai pleuré, c’était tellement émouvant », racontait à l’AFP Juliane Pellegrini, une Italienne de 60 ans, venue spécialement à Berlin pour l’occasion, avec une amie. On ressent de « l’émotion. C’est l’Histoire de l’Europe du centre » qui s’est jouée ici, ajoute cette enseignante.

Edna Tschepe, une retraitée berlinoise de 72 ans, assure que l’ancien Berlin-Ouest a également « beaucoup gagné » avec la Réunification, onze mois seulement après l’ouverture du Mur. Elle a pu ainsi se rendre sur les bords de la mer Baltique, en ex-RDA, après des décennies enfermée dans Berlin-Ouest.Le 9 novembre 1989 a marqué aussi « l’ouverture » de Berlin-Ouest, selon elle.

Deux millions de visiteurs étaient attendus dans la capitale allemande, selon la presse, pour commémorer un événement qui a sonné la fin de la Guerre froide et annoncé la Réunification de l’Allemagne et de l’Europe.

La chancelière Angela Merkel, qui a grandi en RDA et entamé sa carrière politique au moment de la chute du Mur, a jugé que Berlin était « quasiment le symbole de l’Unification de l’Europe ».

La dirigeante, qui était calfeutrée dans un sauna de Berlin-Est quand le Mur est tombé, doit inaugurer dimanche la nouvelle exposition permanente du Mémorial du Mur. Le dernier dirigeant d’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, 83 ans, largement crédité d’avoir permis la réunification allemande, participait ce week-end à diverses manifestations, tout comme l’ancien leader du syndicat polonais Solidarnosc, Lech Walesa.

Berlin, désormais l’une des villes les plus en vogue en Europe, s’est métamorphosée en 25 ans et accueille désormais plus de touristes que Rome et Barcelone. Réputée pour ses clubs technos parmi les meilleurs du monde, elle attire chaque week-end des milliers de jeunes fêtards.

Dans les boutiques pour touristes, des morceaux du Mur vendus avec un certificat d’authenticité ont retrouvé une place de choix à l’occasion de ces festivités.

Le 9 novembre 1989, après des semaines de manifestations monstres, des Allemands de l’Est réclamant plus de liberté, le régime communiste avait annoncé par surprise que ses ressortissants pourraient désormais voyager à l’étranger.

Quelques heures plus tard, les gardes-frontière de Berlin-Est, débordés, avaient ouvert le Mur, déclenchant des scènes de liesse et des retrouvailles qui ont fait le tour du monde et marqué l’imaginaire collectif du XXe siècle.

Sur le réseau Twitter, certains internautes insistaient sur les bouleversements personnels entraînés par cette révolution pacifique. « Sans la chute du Mur, il n’y aurait pas à mes côtés @Christoph_Mohr et mon fils Lennard », explique Melanie Unbekannt, une « Ossi » (originaire de RDA) qui partage sa vie avec un « Wessi » (originaire de l’Allemagne de l’Ouest).

Certains éditorialistes insistaient samedi sur la place centrale désormais occupée par l’Allemagne en Europe, notamment depuis la crise financière qui a fait trembler l’UE et a suscité les regards souvent envieux de ses voisins en raison de sa bonne santé économique. « Que 25 ans après la chute du Mur, le monde ne regarde plus l’Allemagne d’un ?il très préoccupé comme jadis mais avec de grandes attentes, est un triomphe tardif et supplémentaire de ceux qui ont fait tomber le Mur », estime ainsi le quotidien berlinois Tagesspiegel.

Le 9 novembre est une date hautement symbolique en Allemagne car c’est aussi celle du sinistre pogrom dit de la « Nuit de cristal », en 1938, quand les nazis avaient incendié et détruit des centaines de synagogues et saccagé des magasins tenus par des Juifs.(Reuters)

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