« Bâtisseur d’un Etat moderne fondé sur un modèle de société évolué, Habib Bourguiba a construit un projet qui a duré et qui résiste encore », a affirmé, samedi, le président de la République Béji Caïd Essebsi.
« Si la société tunisienne a pu résister aux vents mauvais qui ont emporté d’autres sociétés, c’est que le leader Habib Bourguiba, premier président de la première
République tunisienne a osé des réformes profondes et durables qui ont transformé radicalement la société tunisienne », a-t-il indiqué dans une lettre adressée aux
participants au colloque organisé, les 6 et 7 juin, à la
Maison de Tunisie à Paris sur le thème « Bourguiba, une modernité tunisienne et dont lecture a été donnée par la ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine,
Latifa Lakhdar.
Face au tourbillon des événements qui ont secoué la Tunisie et d’autres pays, Caïd Essebsi a dit avoir pu mesurer à quel point cet héritage, réactivé avec intelligence et patriotisme, avait pesé dans la résistance civile contre le vent du fanatisme qui a soufflé sur la Tunisie.
A cet égard, le président de la République a mis l’accent sur l’importance de ce colloque qui, a-t-il dit, est venu montrer que Bourguiba est perçu, désormais, à juste titre, comme un objet de savoir académique.
« Je peux témoigner de sa grande lucidité et de ses talents de grand pédagogue », a-t-il affirmé.
« Bourguiba a compris que la connaissance et le savoir constituaient les valeurs suprêmes de la société et de la modernité », a-t-il souligné. « Il savait prendre en
compte les rapports de force et agir en conséquence. Il avait le courage de sa pensée et il savait faire prévaloir ses idées même quand il était minoritaire », a-t-il encore
détaillé.
« Si le mouvement national tunisien pour l’indépendance
a été des plus pacifiques, des plus civils et des plus évolués dans le contexte des années 50, il le doit pour une très bonne part à Bourguiba, à sa vision politique et
aux stratégies qu’il a mises en place pour mettre toutes les chances du côté de la cause nationale », a-t-il
rappelé.
Ce colloque est organisée par la Fondation de la maison de Tunisie, en collaboration avec le Laboratoire de patrimoine de l’université de la Manouba.
Il colloque s’inscrit dans le cadre du programme de célébration du 90e anniversaire de la cité internationale universitaire de Paris qui se tient en concomitance avec le 60e anniversaire du retour de Bourguiba de l’exil.