La crise entre la CNAM et les prestataires de services de santé fait du sur place. Une nouvelle réunion entre les différents protagonistes se tient aujourd’hui au ministère des affaires sociales dans l’objectif de faire bouger les choses. Mais les divergences sont profondes. Les pharmaciens, biologistes et radiologues ont suspendu la convention les liant à la CNAM. Les médecins libéraux, eux, suspendront la convention avec la CNAM vers la fin de l’année. Ils exigent tous d’être payés dans un délai de 2 mois maximum outre la révision des conventions. Et face à ce blocage qui pénalise le contribuable depuis des mois, la réunion d’aujourd’hui, comme ses précédentes d’ailleurs, ne semble pas vouée à un meilleur sort.
Mohamed Ayed, Mohamed Ayed, président du syndicat tunisien des médecins libéraux, appelle à la réunion en urgence du Conseil Supérieur de l’Assurance Maladie. Il intervient au micro de Sofien Ben N’jima.
Dans cette crise qui ne cesse d’enfler, il est clair que l’objectif non avoué des différents prestataires de services de santé est d’étouffer cette seule bouffée d’oxygène des affiliés à la CNAM, à savoir le régime du tiers payant, ce régime qui permet aux affiliées de la CNAM de payer 30% du prix des médicaments et des autres actes de biologie et de radiologie. Pour la CNAM, il est impossible de supprimer ce régime qui profite quand même à 45% des affiliés à la Caisse. La CNAM qui s’engage à payer les pharmaciens dans un délai de 90 jours.
Abdelaziz Sebaï, porte parole de la CNAM.