Le président du Parlement européen annonce « un accord sur la répartition de 160 000 migrants ».
La crise migratoire va-t-elle finir par s’organiser équitablement sur le sol européen ? Martin Schulz, le président social-démocrate du Parlement européen, a déclaré ce lundi matin au micro de la radio allemande Deutschlandfunk qu’un plan de répartition volontaire serait mis en place entre les 28 ministres de l’Intérieur européens pour accueillir les migrants. « Il va y avoir des discussions, mais au final il y aura un accord sur la répartition de ces 160 000″ a-t-il assuré alors que ces derniers n’étaient parvenus à s’entendre le 14 septembre dernier. Un sommet extraordinaire entre les chefs d’Etats de l’Union européenne est prévu à Bruxelles le 23 septembre prochain pour tenter de trouver un accord.
Depuis le début de l’année, 500 000 migrants ont rejoint clandestinement l’Europe pour fuir les conflits armés du Mali, du Nigéria ou de la Syrie. Si l’Allemagne s’est dite prête à en accueillir 800 000, elle s’exaspère de constater que des pays comme la Slovaquie et la Hongrie s’entêtent à fermer leurs frontières. « Ce sont souvent des pays qui reçoivent beaucoup de fonds de l’UE. Et comme le proposait M. Juncker et je trouve cela être une bonne idée, on pourrait leur donner moins d’argent » a déclaré le ministre de l’Intérieur allemand Thomas de Maizière. Même agacement chez le vice-chancelier Sigmar Gabriel qui considère que « l’Allemagne ne va pas jouer le rôle de tiroir-caisse de l’Europe. Tout le monde est prêt à participer quand il s’agit de toucher de l’argent, mais quand il s’agit de prendre ses responsabilités, il n’y a plus personne » a-t-il lancé.
