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En Syrie, des milliers de civils fuient de violents combats dans le nord

De violents combats, impliquant tous les protagonistes de la guerre en Syrie, poussent sur les routes des milliers de civils dans le nord, jetant une ombre sur les pourparlers entre le régime et l’opposition à Genève.

Témoignage de la violence de la bataille, plus de 200 combattants de différentes factions armées ont été tués depuis dimanche dans la province septentrionale d’Alep, sans qu’aucun camp n’ait pu réellement avancer sur le terrain, a affirmé vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Initiateur avec Moscou de la trêve entre régime et rebelles qui avait permis depuis fin février une diminution des violences, Washington a exprimé de « profondes inquiétudes » face aux « menaces » qui pèsent sur « la cessation des hostilités », selon le Département d’Etat.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a rappelé au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov « le besoin pressant que le régime de (Bachar al-) Assad mette fin aux violations » de ce cessez-le-feu.

L’intensification des combats dans la province d’Alep survient alors que des pourparlers pour un règlement politique de cette guerre qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011 ont lieu à Genève sous l’égide de l’ONU.

L’opposition a déclaré vendredi à l’AFP qu’elle était prête à former un gouvernement de transition avec des diplomates et des technocrates du régime de Damas, mais pas avec ceux « qui ont commis des crimes ».

- Déplacés par milliers -

Dans sa résolution 2254, l’ONU prévoit la formation d’ici l’automne d’un organe gouvernemental de transition et la rédaction d’une nouvelle Constitution, avant l’organisation d’élections présidentielle et législatives courant 2017.

Le principal point d’achoppement reste le rôle du président Bachar al-Assad dont l’opposition veut le départ.

En Syrie, les violences ont à nouveau poussé des milliers de personnes sur les routes.

Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW), 30.000 civils ont fui en 48 heures les combats opposant les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux rebelles dans des secteurs de la province d’Alep bordant la Turquie.

L’EI s’est emparé jeudi dans cette zone de six villages tenus par les rebelles, selon l’OSDH.

« Alors que les civils fuient les combattants de l’EI, la Turquie répond par des tirs à balles réelles », a dénoncé Gerry Simpson, chercheur à HRW appelant Ankara à ouvrir ses frontières aux réfugiés.

- Collines stratégiques -

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a fait état de 21.000 à 23.000 civils ayant fui ces combats et se dirigeant notamment vers la ville d’Azaz (nord).

Un responsable humanitaire de l’ONU s’est dit jeudi « extrêmement inquiet » de la situation globale dans la province d’Alep, où « il y a eu une augmentation significative des cas de violences ».

« Alep est la clé de la guerre et de la paix en Syrie. Chaque partie impliquée dans la guerre a un intérêt dans Alep », note le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Il s’agit d’une des batailles les plus féroces et les plus complexes car toutes les forces dans le conflit sont impliquées.

Parmi les 210 combattants tués, figurent ainsi 82 militaires et miliciens prorégime, 94 jihadistes du Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et leurs alliés rebelles islamistes, ainsi que 34 ultra-radicaux de l’EI, précise l’Observatoire.

« 20 membres d’Al-Nosra et rebelles ont péri ainsi que 14 combattants prorégime près de Handarat, au nord de la ville d’Alep », a ajouté l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain.

Les collines de Handarat sont un secteur stratégique près de la route d’approvisionnement des rebelles qui tiennent plusieurs quartiers de la ville, selon la même source.

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