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Festival ASBU : Partage d’expériences entre spécialistes arabes et européens du documentaire

En région arabe, l’accès aux financements est jugé assez limité pour les films documentaires. A ce sujet, les professionnels de l’audiovisuel, présents, mercredi, à une conférence autour du thème les  » Documentaires : défis de production et opportunités », ont mis l’accent sur un genre qui ne bénéficie pas du même traitement par rapport à la fiction.

Cette conférence organisée dans le cadre de la 23ème édition du Festival arabe de la Radio et de la Télévision qui se tient du 12 au 15 juin 2023, à la cité de la Culture, a eu lieu en présence de réalisateurs et producteurs arabes et européens.

Evoquant son expérience, le Soudanais Seifeddin Hassan, a parlé d’un certain nombre d’obstacles notamment financiers lors du développement de ses projets de films documentaires. La culture de production des documentaires manque cruellement en région arabe, de l’avis de ce réalisateur auteur de plus de 100 films.

Côte financement, il estime que les longs métrages ont la part du lion, pour des raisons en lien avec les restrictions faites par certains régimes arabes en place et leur appréciation respectives du contenu proposé. Afin de palier à ce problème, il suggère d’intensifier les coproductions arabes ce qui aiderait à avoir une visibilité à l’international pour les productions documentaires de la région.

Pour l’Allemand Dieter Roser, directeur de la programmation documentaire à DW, les plateformes de streaming s’avèrent être une belle opportunité pour la diffusion des documentaires et notamment pour faire connaitre les réalisateurs débutants.

« La programmation constitue le plus gros challenge pour atteindre une grande audience mondiale », estime le spécialiste de la Deutsche Welle (DW), ce réseau d’information télévisé multilingue. Quelles habitudes et quels genres d’histoire raconter pouvant intéresser et avoir de la visibilité dans le monde entier, sont parmi les questions qui se posent, dit-il.

Plusieurs facteurs rentrent en cause dont les croyances et les valeurs aussi bien que le contexte socio-politique pour chaque région du monde, admet l’orateur. Ce qui intéresse le public en Allemagne ou en Europe n’est pas le même que celui pour des gens en région arabe, en Asie ou en Amérique latine, explique-t-il.

Dieter Roeser évoque le cas de DW, forte d’un staff de différentes nationalités et régions du monde ce qui a constitué un atout ayant permis à ce média d’atteindre une audience à plus grande échelle. La connaissance des besoins du public combinée à une bonne narration sont parmi les atouts sur lesquels repose le travail de la chaine.

L’Italien Markus Nikel, expert en documentaire et coproducteur et consultant auprès de la RAI, a résumé la question en disant que le manque des financements pour les films documentaires n’est pas une question propre à la région arabe mais qui existe aussi en Occident. « La situation n’est pas aussi différente en Europe : sur dix projets proposés, seulement un est financé, voire aucun parfois », dit-il.

Qu’il s’agisse de film à gros, à moyen ou à faible budget, la qualité doit être une priorité absolue pour le réalisateur a fait savoir le documentariste italien. Le défi serait comment y parvenir : d’un côté, comment avoir les financements nécessaires et de l’autre comment adapter les besoins éditoriaux aux moyens financiers offerts de façon à ce qu’il se rejoignent pour parvenir à la meilleure solution.

L’Allemand Friedrich Kluetsch, directeur et producteur de la campagnie Max, spécialisée dans la production des documentaires, a partagé son expérience avec l’audience composée de spécialistes du film et des représentants des médias.

Ce spécialiste ayant une expérience de 14 ans dans le secteur des médias recommande des astuces qui permettent de survivre dans ce secteur le plus longtemps possible. Durant les 16 dernières années, l’Allemagne a connu une expansion sans précédent des canaux de diffusion. Le pays enregistre actuellement un nombre important de supports de diffusion qui avoisine les 50, entre services de streaming, chaines satellitaires du monde entier et réseaux sociaux avec des milliers de vidéos téléchargées chaque heure.

La confection d’un film documentaire passe par des étapes, explique ce producteur. « Une fois les financements collectés et un spécialiste est là pour soutenir le projet, le problème se pose à la phase du marketing et de la distribution. A ce stade, il propose la solution pour que le projet de documentaire se démarque, par le biais du « Branding et de la fragmentation ».

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