Lorsque Habib Essid annonçait jeudi dernier devant le parlement une série de mesures urgentes en faveur de l’emploi et des jeunes, il a été applaudi par une partie de l’hémicycle qui avait carrément sommé le chef du gouvernement à ne pas s’arrêter à un discours général sur l’état du pays. Parmi ces mesures longuement reprise par les médias figure la suppression des de l’apport initial pour les jeunes porteurs de projets, et pas seulement puisque Habib Essid a annoncé que désormais, le jeune investisseur n’aura à présenter aucune garantie aux banques. « Leur seule garantie, dit-il, c’est leur diplôme ». Une déclaration qui fait bondir bon nombre d’économistes et de banquiers qui n’ont jamais eu l’occasion de voir ce cas de figure dans les écoles de commerce. Est-il possible pour le système bancaire en Tunisie de distribuer de l’argent sans aucune garantie et est ce suffisant pour booster les jeunes entrepreneurs ? Ce sont les questions que nous posons ce soir à l’économiste Radhi Meddeb, qui a notamment fait carrière dans plusieurs banques de renommée internationale.