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France: fin de traque sanglante pour les frères Kouachi et une connaissance

Les frères Kouachi, auteurs présumés de l’attentat sanglant contre Charlie, ont été tués vendredi, ainsi qu’un autre preneur d’otages déjà condamné pour islamisme radical qui leur était lié, au terme d’une journée dramatique marquée par une prise d’otage meurtrière en plein Paris.

Après plusieurs heures de confrontation, les forces spéciales ont donné l’assaut à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, où Saïd et Chérif Kouachi retenaient une personne en otage depuis le matin, et sur une supérette casher de l’est parisien, où un de leurs proches retenait en otage au moins cinq personnes, après une fusillade qui avait fait au moins deux morts.

Les frères Kouachi ont été tués en tentant de sortir en tirant pendant l’assaut, lancé à 16H57. L’otage a été libéré indemne et un membre du GIGN blessé.

A Paris, un de leurs proches, Amédy Coulibaly, a lui aussi été tué au terme d’un assaut sur le magasin « Hyper Cacher », où au moins un homme armé retenait plusieurs personnes en otage.

L’assaut a débuté par au moins deux détonations et des flashes de lumière, plusieurs dizaines de policiers se sont ensuite précipités à l’intérieur de la supérette. Plusieurs otages, parmi lesquels un petit garçon, ont pu sortir et ont rapidement été pris en charge par les policiers.

Amédy Coulibaly, délinquant multirécidiviste de 32 ans déjà condamné dans une affaire d’extrémisme islamiste, avait rencontré Chérif Kouachi en détention, où il s’est radicalisé. Né à Juvisy-sur-Orge, il est également soupçonné, d’être l’auteur d’une autre fusillade mortelle jeudi à Montrouge, en banlieue parisienne, dans laquelle une jeune policière municipale a été tuée et un employé blessé.

Les deux hommes avaient été impliqués en 2010 dans l’enquête sur une tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné pour l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en octobre 1995 à Paris. Kouachi avait bénéficié d’un non-lieu. Coulibaly avait été condamné à cinq ans de prison en décembre 2013.

Un avis de recherche a également été lancé pour la compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, 26 ans, dont le sort n’était pas connu.

« C’est un drame. Ca veut dire quoi, nous les juifs de France, on doit partir en Israël? », se demandait Ilan, 20 ans, kippa sur la tête, qui observait avec deux copains le déploiement des policiers dans le quartier de la porte de Vincennes, totalement bouclé.

Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, auteurs présumés de la tuerie mercredi à Charlie Hebdo, s’étaient retranchés dans la matinée avec leur otage dans les locaux d’une petite imprimerie de la zone industrielle de Dammartin-en-Goële, après un échange de tirs nourris avec les forces de l’ordre, qui les avaient repérés au volant d’une voiture volée.

La petite ville a passé la journée en état de siège, écoles évacuées, commerces fermés et habitants barricadés chez eux. Des hélicoptères survolaient sans cesse le site.

- Kalachnikov et lance-roquette -

Dammartin-en-Goële est à environ une demi-heure de route du périmètre où se concentrait, depuis jeudi, la traque des deux fuyards, aux confins de la Picardie à quelque 80 km au nord-est de Paris. C’est dans cette zone que les fugitifs avaient été reconnus par le gérant d’une station-essence qu’ils avaient agressé, armés de kalachnikov et en possession d’un lance-roquette.

Les frères Kouachi, Français nés à Paris de parents algériens, étaient des jihadistes dont le nom est inscrit « depuis des années » sur la liste noire américaine du terrorisme, selon une source américaine.

Chérif était bien connu des services français: surnommé Abou Issen, il avait fait partie de la « filière des Buttes-Chaumont » pour envoyer des jihadistes en Irak, où lui-même entendait se rendre en 2005 avant d’être interpellé. Il avait été condamné pour ces faits en 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.

Saïd semblait plus discret. Mais selon un responsable américain et une source française proche du dossier, il s’était rendu au Yémen en 2011 pour s’entraîner avec Al-Qaïda au maniement des armes.

Le président François Hollande s’est rendu dans la matinée au ministère de l’Intérieur. Il a appelé « tous les citoyens » à manifester dimanche, lors des marches prévues pour dénoncer l’attentat contre Charlie Hebdo, et à refuser toute « surenchère » ou « stigmatisation », alors que des lieux de culte musulmans ont été ciblés depuis l’attentat.

Israël a de son côté exprimé son inquiétude devant « l’offensive terroriste » en France.

La tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo, régulièrement menacé depuis 2006 et la publication de caricatures de Mahomet, n’a pas été revendiquée. Ses auteurs, qui ont crié « Allah Akbar » et « on a vengé le prophète », ont été salués comme des « héros » par le groupe jihadiste Etat islamique actif en Syrie et en Irak.

Vendredi matin, les insurgés islamistes somaliens shebab ont également loué « deux héros ».

- « Attentats de grande ampleur » -

Les groupes jihadistes sont considérés comme une vraie menace par les autorités occidentales. « Un groupe de terroristes d’Al-Qaïda en Syrie projette des attentats de grande ampleur contre l’Occident », a prévenu jeudi le chef du service de renseignement intérieur britannique (MI5), Andrew Parker.

Une très forte émotion a saisi la France après l’attaque dans laquelle ont notamment été tués certains des caricaturistes français les plus connus, Wolinski et Cabu.

Quatre personnes grièvement blessées ne sont plus en danger de mort, selon M. Cazeneuve.

Au lendemain de la journée de deuil national, marquée par un slogan – « Je suis Charlie » – et une minute de silence qui a figé le pays, les imams de France ont été invités par les grandes fédérations musulmanes à condamner « avec la plus grande fermeté la violence et le terrorisme » lors de la grande prière du vendredi.

Dimanche, ce sera le tour des « marches républicaines » à l’appel des principaux « partis républicains » de tous bords, de syndicats, d’associations et des grandes fédérations musulmanes. Mais « l’unité nationale » annoncée s’est fissurée, Marine Le Pen dénonçant « l’exclusion » du Front national, contre laquelle s’est également élevée l’UMP.

Les membres survivants de la rédaction de « Charlie » ont décidé de sortir mercredi un nouveau numéro tiré à un million d’exemplaires, sur lequel ils ont commmencé à travailler vendredi matin dans les locaux de Libération. « Ce n’est pas la connerie qui va gagner », a lancé l’urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur de l’hebdomadaire.

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