» Les protestations des étudiants de droit contre le décret n°2017-345 sont manigancées, dans la mesure où ces étudiants ne sont pas concernés par ce décret « , a estimé vendredi le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi.
En vertu du décret n°2017-345, tout candidat doit détenir un master en droit, en sciences juridiques ou un diplôme équivalent pour pouvoir passer le concours d’entrée à l’Institut Supérieur de la Magistrature.
Les étudiants inscrits actuellement dans les facultés de droit et les détenteurs d’une licence ou d’une maitrise de droit ne sont pas concernés par ce critère, dans la mesure où le décret en question entrera en vigueur à la nouvelle année universitaire 2017-2018, a expliqué Jeribi, en marge dune conférence organisée par lInstitut supérieur de la magistrature (ISM) sur la Cour africaine des droits de lHomme et des peuples. » Ce décret vise à améliorer le niveau scientifique des futurs magistrats, à favoriser la cohésion entre les différents ordres judiciaires et à évaluer chaque candidat selon ses mérites « , a-t-il tenu à préciser. » Une commission représentée par le ministère de lenseignement supérieur et le ministère de la Justice a été mise en place pour trouver des solutions radicales à de tels problèmes « , a-t-il annoncé. Selon lui, des propositions ont été avancées dans le sens de réviser le régime » LMD » (Licence, Master, Doctorat), dappliquer dautres régimes ou encore de retourner au régime de maîtrise. Des étudiants de droit se sont rassemblés jeudi dernier à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour réclamer l’annulation du décret n°2017-345 et protester contre leur agression par la police au cours des derniers mouvements de protestation.