Le gouvernement est prêt à contrecarrer toute tentative visant à porter atteinte à l’unité nationale, à affaiblir l’Etat ou à entraver le processus démocratique, a affirmé, vendredi, le chef du gouvernement, Habib Essid dans sa déclaration devant l’assemblée des représentants du peuple (ARP) sur les 100 premiers jours de prise de fonction.

« Nous n’acceptons pas le chantage et la politique de bras de fer, a-t-il encore dit, ajoutant que le gouvernement ne tolère pas le désordre et le non respect de la loi », affirmant, à cet égard, que « nul n’est au-dessus de loi quel qu’il soit ».
« Il est du devoir de tous sans exception de travailler main dans la main pour aplanir les difficultés auxquelles le pays se trouve confronté et arriver à bon port ».
Le gouvernement, a-t-il dit, est soucieux de promouvoir les conditions matérielles et morales des travailleurs manuels et intellectuels, appelant toutes les parties à s’engager en faveur du renforcement des fondements de la paix sociale, de l’augmentation de la production et de l’amélioration de la productivité.
Essid a estimé que la sauvegarde de la paix sociale constitue un facteur essentiel de stabilité et de renforcement d’un climat propice à l’investissement ainsi qu’à l’impulsion du rythme de développement et de création d’emploi, ce qui nécessite, selon le chef du gouvernement, la conjugaison des efforts du gouvernement, des organisations nationales, des partis politiques et des composantes de la société civile.
Il a par ailleurs affirmé l’engagement de continuer d’œuvrer en faveur de l’assainissement du climat social.
Le gouvernement s’est trouvé, selon Essid, confronté à une situation délicate marquée par la multiplication des mouvements sociaux pour revendiquer l’activation des accords conclus antérieurement ou la signature de nouvelles conventions sectorielles dont l’Etat ne peut assumer les charges financières.
Essid a évoqué l’augmentation des grèves anarchiques qui incitent à s’interroger sur les véritables raisons de ces dérives et sur les agendas des parties qui manipulent ces manifestations.
Tout en se montrant compréhensif face à ces mouvements de protestation pour exiger le droit au travail et au développement et compatissant à l’égard de la souffrance des personnes au chômage et des catégories marginalisées, le chef du gouvernement a condamné les grèves anarchiques et l’entrave à la liberté du travail.
Il a, à ce propos, mis en garde contre les dangers de ces mouvements que certains exploitent pour attaquer les établissements de souveraineté et les services publics dans l’intention de semer le désordre.
Essid a ajouté que ces mouvements qui ont provoqué l’interruption de l’activité de plusieurs secteurs vitaux ont entraîné un grand affaiblissement de l’économie nationale.
Ces mouvement menacent l’investissement et la création d’emplois et sapent les efforts de l’Etat visant à promouvoir le développement et les personnes démunies, a-t-il dit.