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Habib Essid « Le recours à l’état d’urgence pour renforcer la sécurité et non pas pour limiter les libertés »

L’état d’urgence en Tunisie intervient suite aux menaces terroristes successives, a affirmé le chef du gouvernement, , mardi, dans une interview accordée, aux chaînes de télévision « El Watania-1″ et « el hiwar Ettounsi », ainsi qu’à la radio « Mosaique fm », portant sur l’action du gouvernement et les derniers  développements dans le pays.

L’objectif de cette décision est de renforcer la sécurité et de  protéger les acquis du pays et non pas de restreindre les  libertés garanties par la constitution, a-t-il indiqué ajoutant  que cette décision a été prise en concertation avec les partis et  les organisations dont la plupart l’ont approuvée, mais pas la  totalité.

Le recours à l’état d’urgence a été étudié lors d’une réunion  du conseil de sécurité nationale, a t-il signalé, soulignant son importance dans la garantie des meilleures conditions aux forces  de l’ordre et de l’armée nationale pour lutter contre leterrorisme.

Le gouvernement a adopté, depuis l’attentat terroriste du 18  mars 2015 au Bardo, une stratégie claire pour la lutte contre le  terrorisme basée sur des opérations anticipatives, a indiqué  Essid, citant l’opération réussie de Sidi Yaich de Gafsa (28 mars  2015) au cours de laquelle 9 terroristes ont été éliminés dont  Lokman Abou Sakhr (chef de Katiba Oqba Ibn Nafaa).

  L’attentat terroriste de Sousse (26 juin 2015) est une réaction  des terroristes contre les succès enregistrés par les forces de  la sûreté et l’armée, a t-il considéré, affirmant que la Tunisie  ne présentera pas les auteurs de l’attaque terroriste de Sousse à  la Grande Bretagne précisant qu’il n’existe pas d’accord entre  les deux pays pour l’échange de prisonniers. les enquêteurs  britanniques sont venus en Tunisie parce que trente  ressortissants de leur pays figurent parmi les victimes de  l’attentat de Sousse, a expliqué le chef du gouvernement.   Essid a fait remarquer, par ailleurs, que la frontière avec la  Libye qui s’étend sur 500 km n’était pas sécurisée, annonçant le  démarrage de la construction de murs et l’aménagement de fossés  sur une longueur de 162 km, en guise de protection. Sept grands  entrepreneurs ont été mobilisés pour pouvoir achever les travaux  fin 2015.

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