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JTC 2019 : la pièce palestinienne ” Le chien de la Dame “, une oeuvre fortement politique

Dans le cadre de la compétition officielle de la 21ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC2019), a été présentée la pièce palestinienne ” Le chien de la Dame “, mise en scène par Firas Abou Sabah, sur un texte de l’écrivain irakien Ali Abdennebi Zidi. Cette oeuvre titrée de ” La comédie des sept jours “, est interprétée par Khaled Al-Massou, dans le rôle du grand-père, Salim Darzil, dans le rôle du petit-fils, et Hadil Takrouri, dans le rôle de la cuisinière.

Le duo, grand-père et petit-fils, vit dans la misère totale, affamé, et voilà qu’une dame fait son entrée annonçant qu’elle est envoyée par des ” maîtres ” au service de l’humanité, amenant avec elle tous les genres de vivres, chargée de leur cuisiner les meilleurs plats une semaine durant. Mais aussi d’être à l’écoute de leurs préoccupations matérielles, économiques et sociales.

Seulement, le grand-père refuse cette intrusion et la présence d’une personne qui va décider de ses besoins alimentaires, changer son rythme de vie et intervenir dans ses habitudes, alors que le petit-fils accueille favorablement cet hôte tombé du ciel, lui qui souffre de famine.

Cependant, cette visiteuse n’était pas seule et était accompagnée de son petit chien, ” Doudi “, qui s’est introduit discrètement dans la cuisine et fut empoisonné par un raticide.

A partir de là, les événements vont prendre une autre tournure, la dame extrêmement fâchée par ce ” drame “, va accuser les deux hommes de crime, de complot, de terrorisme et de tous les noms, les mettant devant deux choix : ou la prison ou un jeûne de sept jours en signe de deuil pour la mort du chien.

Evidemment, c’est la deuxième solution qui est choisie par le duo, évitant les tourments d’une enquête et d’un emprisonnement, le vieux s’étonnant du fait que le deuil d’un humain ne dure que trois jours, alors que pour un chien ce sont sept longs jours.

Et les voilà en train de pratiquer ces rituels du deuil pour ” Doudi ” qui va être enterré, avec l’obligation pour les deux hommes de veiller sur la tombe du ” défunt ” …

Et comme punition, la dame va les charger de la cuisine et préparer eux-mêmes les repas tout en leur interdisant de manger !!! Elle qui est proche du pouvoir et fortement soutenue.

Sage comme il est, le grand-père ne cessera de conseiller son petit-fils avec ces maximes parmi lesquelles ” Lorsque l’homme perd sa souveraineté et que le valet devient maître, la cupidité devient grande … “.

Et à la fin de ce deuil imposé, la dame tente d’amadouer le jeune et le pousse à convaincre son grand-père de lui vendre la maison, une tractation louche que refuse ce dernier, ferme sur ses principes.

La cuisinière intruse partie, ils retrouvent la sérénité, mais une fois de plus on frappe à la porte et la peur les envahit de nouveau, craignant un autre épisode malheureux, convaincus que ” l’occupant “, quel qu’il soit, restera toujours avide et ses requêtes ne cesseront jamais, se cachant sous le masque de l’humanisme et de la charité.

Une pièce foortement politique comme l’a voulu le metteur en scène, et qui traduit les rapports hideux qui s’installent entre les peuples et les sociétés à cause de ces pouvoirs barbares qui ne cherchent que leurs intérêts sous la mascarade de ” servir les peuples ” et de les aider à se développer et à sortir du besoin et de la pauvreté …

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