Le Bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a appelé, samedi, à un arrêt de travail de cinq jours dans l’ensemble des tribunaux et établissements judiciaires pour protester contre le projet de loi organique portant création du Conseil
supérieur de la magistrature (CSM).
« Cet arrêt de travail devrait se poursuivre dans l’ensemble des tribunaux et établissements judiciaires, de lundi 11 mai à vendredi 15 mai courant » a précisé l’AMT dans
un communiqué dont l’Agence TAP a eu copie.
« Seront exclues de cet arrêt de travail, les affaires du terrorisme, les demandes de libération, les affaires urgentes, l’annulation de l’exécution des peines, les affaires de l’enfance menacée, les mandats, les procès- verbaux de fin de garde à vue, l’annulation et le report de l’exécution des peines et les affaires urgentes devant le
Tribunal administratif », ajoute le communiqué.
Réunis, samedi, au Club des juges à la Soukra sur convocation du bureau exécutif, les membres du Conseil national de l’AMT ont, également, décidé d’organiser,
mercredi 13 mai, un rassemblement de protestation devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Tout en marquant leur opposition au projet de loi portant création du CSM, ils ont annoncé la création d’une cellule de crise pour assurer le suivi des débats, en plénière, sur le
projet en question et garantir les meilleures conditions de réussite des mouvements des magistrats.
Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, a annoncé, aujourd’hui, que le projet de loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sera examiné, en plénière, les mardi 12 et mercredi 13 mai.