Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, a appelé, mardi, à la vigilance face la persistance de la menace terroriste visant à saper le
processus transitionnel et électoral, mettant l’accent sur la réussite des forces sécuritaires à y faire front.
C’était dans une déclaration de presse en marge de la cérémonie tenue, au siège du ministère des Affaires
étrangères, au cours de laquelle Mehdi Jomaa a recu les vœux de l’Aid El Idha de la part des membres du gouvernement ainsi
que des ambassadeurs et représentants des pays arabes et islamiques en Tunisie.
La présidence du gouvernement, a souligné Jomaa, œuvre depuis des mois en coordination avec l’Instance supérieure
indépendante pour les élections à mettre en place un plan pour assurer la réussite des élections, après les préparatifs logistiques et sécuritaires menés avec l’appui de tous les
intervenants dans l’opération électorale.
Le chef du gouvernement considère, en outre, que les infractions enregistrées au cours des premiers jours de la
campagne électorale étaient « courantes », insistant sur la nécessité de respecter la loi pour garantir le succès de
l’expérience tunisienne.
Interrogé au sujet des informations relayées sur la mort de prisonniers sous la torture, le ministre de l’Intérieur,
Lotfi Ben Jeddou, a fait savoir que l’erreur était possible et que les dépassements pouvaient se produire, mais qu’on ne
pouvait parler de politique de torture en Tunisie. Il faut une enquete administrative et judiciaire pour déterminer les
responsabilités, a-t-il dit.
S’agissant de l’affaire du journaliste Sofiène Chourabi et du photographe Nedhir Gtari retenus en Libye, depuis plus
d’un mois, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a expliqué que ce dossier nécessitait de la prudence
signalant que des médiations officielles et officieuses étaient en cours pour obtenir la libération des Tunisiens
kidnappés par une partie « encore inconnue », selon ses termes.
L’ambassadeur de Libye en Tunisie a indiqué, pour sa part, qu’aucune information n’est disponible sur le sort de
Chourabi et Gtari, depuis leur disparition dans la région libyenne de Ajdabiya, le 8 septembre dernier, ajoutant que
es efforts se poursuivent de la part des parlementaires libyens pour les localiser et avoir de leurs nouvelles.(TAP)