L’occasion était unique. L’armée nationale, dans une volonté manifeste de s’ouvrir et de lever un coin du voile sur le quotidien de nos valeureux soldats et les conditions extrêmes dans lesquelles ils évoluent, convia des responsables de médias à accompagner ces braves en action sur le mont Chaanbi. D’emblée, la journée s’annonçait difficile. Un soleil de plomb nous écrasait et rendait pénible nos déplacements et, sécurité oblige des gilets pare-balles, d’un poids de prés de 15 kg, nous ont été enfilés. La souffrance commençait à trahir les bidasses de l’info mais tous s’efforçaient de suivre un régiment alerte et ô combien confiant en ses moyens. C’est que le mont Chaanbi culmine à plus de 1540 mètres et s’étend sur près de 25 km. La route vers le sommet est longue; ardue et semée d’embûches y accéder n’a jamais été facile, tous les soldats se rappellent un certain hiver 2014 où il a fallu grimper vers les cimes, les pieds embourbés dans un mètre de neige pour approvisionner les soldats en pleine opération et évacuer sur leurs épaules un des leurs blessé. Aujourd’hui, les engins militaires commencent à arpenter la montagne grâce au tronçon de 7km aménagé et bitumé par l’armée. Du chemin certes a été parcouru depuis, mais la mission n’est pas finie, la guerre contre l’ennemi terroriste est un long combat. L’armée nationale s’y est préparée et continue de lui consacrer tous les moyens nécessaires.

Nous quittons nos vaillants soldats vers la fin de la journée, émus, rassurés sur l’avenir de la Tunisie mais surtout convaincus que n’est pas soldat qui veut!

Sonia Attar