Mourad Ben Jalloul, professeur universitaire et spécialiste de l’aménagement du territoire et de la gouvernance territoriale est revenu lundi 25 mars 2024, sur l’impact du découpage territorial après les élections locales.
« Il ne s’agit pas de réduire le pouvoir du gouvernement central ou d’accentuer le pouvoir des régions. Cette nouvelle logique repose sur une nouvelle vision.» a-t-il déclaré.
« Dans le nouveau système, l’État est le seul responsable de la mise en œuvre des plans de développement, du budget de l’État etc…» a-t-il indiqué lors de son intervention dans Le Debrief de RTCI. « Il n’y a pas de réduction de pouvoir de l’un ou de autre, mais il y a une séparation. Les conseils planifient, l’État exécute. Les conseils contrôlent, l’État exécute.»
Pour l’expert, « ce modèle cherche une certaine complémentarité entre les conseils locaux qui sont ceux qui pensent, ceux qui planifient et le gouvernement et ses structures déconcentrés qui mettent en œuvre cette nouvelle politique territoriale.»
A titre de comparaison avec le code des collectivités locales de 2018, Ben Jalloul a souligné qu’il y a eu « des problèmes et une certaine ambiguïté .»
« Il y a eu certaines concurrences entre, par exemple les gouverneurs, les maires des villes etc. On ne sait pas exactement quelle est la tâche de la commune et quelle est la tâche du délégué? Quelle est la tâche du président du Conseil régional et celle du gouverneur? Donc avec ce nouveau système on a mis fin à ce flou (…) En tant que conseil, vous planifiez mais le gouvernement et ses structures déconcentrées mettent en œuvre le projet.» a-t-il expliqué.