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nbel06102014

Nobel: la saison s’ouvre avec le prix de médecine

La saison des Nobel s’ouvre lundi avec un prix de médecine qui pourrait aller à une recherche sur les récepteurs de la douleur, avant que les regards ne se tournent vers la candidature d’Edward Snowden au prix de la paix.

Maria Gunther, spécialiste des sciences au quotidien de référence suédois Dagens Nyheter, imagine la consécration du physiologiste américain David Julius, qui a découvert que les récepteurs de la douleur avaient la même réaction au mal, à la température et au principe actif du piment.

Elle souligne que les découvertes de David Julius ont offert « une compréhension bien plus profonde de la façon de ressentir, et des possibilités tout à fait nouvelles de produire des traitements contre la douleur chronique ».

En physique, Mme Gunther voit les Américains Charles Kane et Shoucheng Zhang, avec le Néerlandais Laurens Molenkamp, pour leur travaux sur une nouvelle forme de matériau, les isolants topologiques, qui ouvrent de nouvelles voies à l’informatique.

En chimie, la radio publique SR croit aux chances d’un généticien suédois, Svante Paabo, pour son travail sur l’ADN de l’homme de Néandertal, ainsi que du généticien américain Craig Venter, l’un des premiers chercheurs à dresser la carte du génome humain.

Les prix Nobel sont l’une des rares occasions pour des chercheurs inconnus du grand public d’être sur le devant de la scène médiatique, se réjouit Sven Lidin, directeur du comité Nobel de chimie.

« Cela fait des scientifiques des héros (…) comme des rock stars, ce qui est une chose fantastique », déclare-t-il.

Pour le prix de la paix, remis vendredi, un nombre record de 278 candidatures a été reçu, y compris celle de l’ancien consultant de l’Agence de sécurité américaine (NSA) Edward Snowden, qui émane de deux parlementaires norvégiens.

« Beaucoup le voient toujours comme un traître et quelqu’un qui a enfreint la loi », rappelle Kristian Berg Harpviken, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio), qui en fait le deuxième choix le plus probable, derrière le pape François.

D’après Robert Haardh, le président de Civil Right Defenders, une ONG suédoise, « ce serait vraiment courageux. Mais si on se réfère au passé, je ne l’imagine pas. C’est trop polémique, et les Scandinaves sont trop attachés aux Etats-Unis ».

François, en tête des cotes du bookmaker Paddy Power, n’est pas un choix évident non plus.

« La distribution mondiale profondément injuste des richesses fait du tort à la paix » et le pape « a attiré l’attention vers le sort des pauvres et le besoin d’une nouvelle logique de développement et de redistribution économiques », souligne M. Berg Harpviken.

Néanmoins, sachant la volée de critiques reçues lors de l’attribution du Nobel à Barack Obama, il est peut-être encore tôt pour le pape.

Les noms de Malala Yousafzai, militante pakistanaise du droit à l’éducation âgée de 17 ans, ou le médecin Denis Mukwege, qui soigne les femmes violées dans l’est de la RDC, apparaissent comme en 2013.

Si le comité Nobel norvégien veut parler des conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, il pourrait trouver une inspiration comme celle qui lui avait fait choisir l’an dernier l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), active en Syrie.

« Ce dont nous avons fortement besoin en ce moment, c’est la réévaluation de la coopération multilatérale », souligne le directeur de l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), Ian Anthony.

Un prix Nobel pour l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pourrait « concentrer le regard des gens » sur la façon de sortir des conflits comme en Ukraine, ajoute-t-il.

En littérature, l’Académie suédoise est peu portée, d’après les connaisseurs, sur l’oeuvre du favori des parieurs, le romancier japonais Haruki Murakami.

Ils imaginent plutôt qu’après seulement quatre prix Nobel à des auteurs africains depuis 1901, le Kényan Ngugi wa Thiong’o et l’Algérienne Assia Djebar pourraient être choisis.

Ce prix sera décerné jeudi, à moins que le jury ne parvienne pas à se mettre d’accord, auquel cas il repousserait l’annonce d’une semaine.

Après la médecine, viennent la physique mardi et la chimie mercredi. Le prix d’économie, qui a une moins longue histoire, est normalement le dernier attribué, cette année le 13 octobre.

Une récompense de 8 millions de couronnes suédoises (environ 880.000 euros) est attachée à chaque prix. Quand plusieurs lauréats sont récompensés, comme généralement en sciences, ils doivent se partager la somme.

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