Il succède à Nasser al-Wahishi, tué dans une attaque de drone américain au Yémen…

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a confirmé mardi la mort de son chef, Nasser al-Wahishi, dans une attaque de drone américain au Yémen. C’est Qassem Al-Rimi, le chef militaire de la branche yéménite de l’organisation terroriste, que les hauts dirigeants du réseau ont choisi de nommer pour le remplacer. Vétéran djihadiste en Afghanistan dans les années 1990, membre actif d’Al-Qaida depuis des années, Al-Rimi figure sur la liste des personnes les plus recherchées par les Etats-Unis.

Prisonnier évadé devenu chef militaire d’Aqpa

En février 2006, Qassem Al-Rimi fait partie des 23 membres présumés d’Al-Qaida qui s’évadent de la prison de haute sécurité de Sanaa, aux côtés de Nasser Al-Wuhayshi. Les deux hommes participent à la restructuration d’Al-Qaida au Yémen, la branche la plus dangereuse du groupe terroriste. L’année suivante, Al-Wuhayshi est nommé à la tête d’Aqpa et Al-Rimi, lui, y fait ses armes en tant que chef militaire.

Dans le collimateur des autorités américaines, Al-Rimi est décrit par Washington comme « un chef militaire » qui a joué « un rôle clé dans le développement d’Aqpa, notamment en recrutant la nouvelle génération de cadres de l’organisation terroriste ». Des fonctions qui lui valent de figurer sur la liste américaine des terroristes les plus recherchés et sa tête est mise à prix pour 5 millions de dollars.

Plusieurs attaques à son actif

Il est notamment suspecté par les autorités yéménites d’avoir fomenté l’attentat de juillet 2007 contre des touristes espagnols à Marib, dans la province du pays, qui a coûté la vie à une dizaine de personnes. Fin 2013, il fait parler de lui après l’attaque sanglante de l’hôpital de Sanaa, la capitale yéménite, dans laquelle plus de 200 personnes avaient été blessées et 56 personnes, dont des médecins, des femmes et des enfants, avaient trouvé la mort.

Revendiquée par Aqpa, l’attaque est condamnée quelques jours plus tard par son chef militaire. « Nous reconnaissons notre erreur et présentons nos excuses et nos condoléances aux familles des victimes », déclarait Qassem Al-Rimi à l’époque, expliquant alors que l’attaque devait viser une salle de commandement au siège du ministère servant à diriger les attaques de drones américains contre les membres d’Aqpa.

Donné pour mort

Comme pour Mokhtar Belmokhtar, l’un des pricipaux chefs d’Al Qaida au Maghreb islamique dont le décès vient d’être annoncé puis démenti, Qassem Al-Rimi a déjà été donné pour mort. En janvier 2010, l’armée yéménite affirme avoir tué six dirigeants d’Aqpa au cours d’un raid aérien. Parmi les victimes figurent le nom d’Al-Rimi. Une information qui sera de facto démentie quelques jours plus tard.

La mort de Qassem Al-Rimi avait déjà été annoncée à plusieurs reprises avant cela.(20minutes.fr)