Les membres de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) Mustapha Baâzaoui et Lilia Bouguira ont accusé la présidente de l’instance, Sihem Ben Sedrine, de » harcèlement répété « , dénonçant » un acharnement » à leur égard dans le but de » les obliger à démissionner « .
Dans une déclaration publiée, mardi, les deux membres déclarent que Sihem Ben Sedrine a » décidé le gel de leurs activités en attendant leur comparution devant le conseil de discipline, et ce » pour l’avoir dénoncé aux députés de groupes parlementaires de l’Assemblée des représentants du peuple « .
Cette décision est un » abus de pouvoir « , ont-ils estimé. » Nous attendons une réaction de la part des députés à qui nous avons fait part de l’exclusion dont nous faisons l’objet « , ont-ils ajouté.
D’après les deux membres de l’IVD, leur exclusion résulte du fait de leur détermination à respecter les dispositions de la a loi organique portant création à l’Instance Vérité et Dignité.
Selon eux, la présidente de l’instance « fait la loi » à l’IVD, soutenu en toutes circonstances par la majorité relative, ce qui constitue une menace sérieuse pour la réussite du processus de la justice transitionnelle.
Le 20 septembre dernier, une réunion a eu lieu entre les membres en question et les présidents des groupes parlementaires consacrée à examiner les problèmes de l’IVD et trouver les moyens de régler les dossiers et conflits au sein de l’instance.
Lilia Bouguira a déclaré avoir subi » plusieurs atteintes de la part de la présidente de l’IVD « , après avoir intenté un recours auprès du Tribunal administratif contre la légitimité de la décision de désigner Khaled Krichi en tant que deuxième vice-président de l’IVD.
Sihem Ben Sedrine et le chargé de l’information de l’IVD ont été contacté à plusieurs reprises afin de leur permettre de s’exprimer sur le sujet, mais sans succès.