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La tension remonte d’un cran à Hong Kong

La tension est montée d’un cran mercredi à Hong Kong où des centaines de policiers ont fait usage de gaz au poivre pour déloger des manifestants pro-démocratie qui avaient de nouveau bloqué une des principales artères de la ville.
Plusieurs manifestants ont été jetés à terre et emmenés par les forces de l’ordre. « Nous sommes pacifiques, nous ne voulons que la démocratie, pourquoi faites-vous cela », a hurlé une manifestante.
Selon des médias hongkongais, 45 manifestants ont été interpellés au cours de la nuit. La chaîne de télévision TVB a diffusé les images de policiers frappant pendant plusieurs minutes un manifestant. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la direction de la police hongkongaise.
Après la destruction de leurs barricades mardi matin par la police, plusieurs centaines de manifestants s’étaient regroupés dans un tunnel routier de Lung Wo Road, une quatre-voies qui traverse le quartier d’Admiralty.
C’est là que les forces de l’ordre sont massivement intervenues aux premières heures de la nuit de mardi à mercredi, déblayant les nouveaux barrages improvisés par les manifestants et repoussant les contestataires qui tentaient de résister.
« Il y avait tellement de policiers, ils ont frappé les gens », a témoigné, en larmes, un des manifestants, Danny Chiu.
En milieu de matinée, la plupart des policiers avaient quitté les lieux.
Cette opération est sans précédent depuis la répression musclée lancée fin septembre contre des étudiants qui s’étaient approchés du siège du gouvernement local.

Les charges policières et l’utilisation, rarissime à Hong Kong, de gaz lacrymogènes avaient alors galvanisé le mouvement de protestation et déclenché la « révolution des parapluies », de nombreux manifestants se protégeant des jets de gaz au moyen de parapluies.
La police avait opté depuis lors pour une approche plus en douceur, même lors des opérations de démantèlement des barrages menées lundi et mardi matin. L’intervention musclée de la nuit suggère cependant que les autorités commencent à perdre patience.
La mobilisation du mouvement Occupy Central a reflué. Les manifestants, qui étaient 100.000 au plus fort de la contestation, ne sont plus que quelques milliers mais ils continuent de camper à proximité du siège du pouvoir exécutif régional et leur détermination semble intacte. « Je ne pense pas que ces manifestants, qui ont essuyé des tirs de gaz lacrymogènes et enduré les attaques de groupes anti-Occupy, se rendront sans condition et quitteront les lieux », estime Joseph Wong, politologue à l’Université de Hong Kong.

LE POUVOIR CHINOIS EXCLUT TOUTE CONCESSION
Les contestataires réclament le droit de pouvoir élire librement le futur chef de l’exécutif local alors que les règles électorales édictées fin août par le Parlement chinois prévoient que seule une poignée de candidats « patriotes » sélectionnés par une commission désignée par le pouvoir pourront briguer leurs suffrages.
Les manifestants exigent aussi la démission de l’actuel chef de l’exécutif de la « région administrative spéciale » de Hong Kong, Leung Chun-ying.
Ce dernier, qui a exclu de démissionner, a également indiqué qu’il n’y avait aucune chance que Pékin revienne sur ses intentions.
A Pékin, des sources proches du pouvoir ont confié à Reuters que le Parti communiste chinois estime avoir offert suffisamment de concessions à l’ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.
D’après une de ces sources, ouvrir un dialogue avec les chefs de file du mouvement Occupy Central serait déjà une concession.
Lors d’une réunion de la commission de sécurité nationale dirigée par le président Xi Jinping, qui s’est tenue pendant la première semaine d’octobre, il a été décidé de ne pas céder aux exigences des contestataires hongkongais. L’idée est d’éviter de créer un précédent susceptible d’inspirer des demandes de réforme en Chine continentale.
« Si nous reculons d’un pas, le barrage sautera », affirme un membre du parti. Pékin redoute un « effet domino » dans d’autres régions où le pouvoir central est contesté, à commencer par le Tibet et le Xinjiang.
La marge de manœuvre de l’exécutif de Hong Kong, qui a annulé des discussions prévues avec les chefs de file de la contestation, semble par conséquent très réduite.(Reuters)

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