Un concert jamaicain époustouflant au grand bonheur des rastas dans la soirée de dimanche 28 juillet 2024 au Théâtre antique de Carthage où l’esprit du roi du reggae Bob Marley a bien plané avec le groupe culte formé de ses compagnons mythiques « The Wailers ».
Un groupe qui, dès son apparition sur scène, a fait réagir aussi bien sur les gradins que sur les chaises, une grande foule qui a été emportée au summum par les rythmes et le top des titres reggae. Une soirée de la 58ème édition du Festival international de Carthage qui peut être considérée l’événement reggae de l’été 2024 qui a fait groover sur les sons emblématiques du groupe de la légende jamaicaine, Bob Marley.
Durant près d’une heure trente, le groupe a fait réveiller le reggae en instillant ce genre musical qui a pris forme dans les années 70-80. Entre chansons rythmées et danses chaloupées, « The Wailers » ont créé l’osmose avec un public complice qui a démontré qu’il na’ pas oublié ne serait-ce qu’une parole de « Is this love» , « I shot the sheriff », « Get up Stand up » ou encore « No women no cry », « Could you be loved »…et autant de chansons qui n’ont pas pris une seule ride accompagnant les vœux universels de l’Humanité répétés par le chanteur de la rasta : Paix, Amour et Unité.
Ayant conquis des millions de téléspectateurs et d’internautes qui ont vu en lui une réincarnation du maître du reggae, la révélation de « The Voice of Holland » 2013, Mitchell Brunings qui a rejoint The Wailers en 2022, pour en devenir « the lead singer », n’a épargné personne du public cosmopolite (réhaussé de la présence notamment de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique en Tunisie Joey Hood), dans un appel jovial et convivial, à se lever et à se trémousser aux rythmes des tubes intemporels.
Sous nos cieux, ce style transgénérationnel ne semble pas mort, en gardant nourrie cette passion pour ce genre musical multiculturel, plaidant pour un monde fraternel et humain. Avec les longues tresses, les vêtements étoffes, bonnets et costumes brodés aux couleurs de la Jamaïque, c’est cette profonde pensée en tête qui revient à chaque fois, comme le disait Bob Marley : « Combats le diable avec cette chose que l’on appelle l’Amour ».
De sa voix grave et vibrante venant des tréfonds de l’âme et sa présence dynamique et entraînante sur scène, Mitchell Brunings, de sa ressemblance vocale avec Bob Marley, n’a pas cessé à chaque morceau d’enflammer le public par un déluge de nostalgie et de rythmes reggae dans une soirée à la hauteur de ce que l’on espérait: agitée sans affolement, gaie, fraternelle, dansante de bout en bout, avec des sourires, de l’enchantement et du déchainement jusqu’à la transe pour les festivaliers qui sont restés encore assoiffés avec la fin annoncée du concert d’un groupe qui a été généreux face aux acclamations de ses rastas en leur offrant de nouveaux moments de fredonner et de danser au rythme de morceaux comme « jamming ». Une odyssée musicale envoûtante avec « The Wailers », qui effectue en 2024, une tournée commémorative du 40ème anniversaire de « Legend », album emblématique, soit le best of de Bob Marley.
Après avoir accompagné le roi du reggae pendant plus de vingt ans et ce jusqu’à sa mort, ce groupe de légende est toujours considéré comme l’un des précurseurs, des piliers et des emblèmes du reggae et de toutes les musiques qui tournent autour et continue d’honorer le riche héritage de Bob Marley à travers sa musique et ses performances.