De 1.865 Milliards de Dinar en 2015, le déficit budgétaire s’est gravement creusé pour atteindre 4.058 milliards de dinars en 2016.
Selon une récente note de la Banque centrale de Tunisie (BCT), les dépenses hors principal de la dette se sont accélérées à un rythme plus élevé que celui des recettes propres. La progression des dépenses de rémunération étant à +16,8%, les dépenses de fonctionnement ont augmenté, à leur tour, de 9,7%.
Augmentées de 0,5%, la croissance des recettes fiscales restent insignifiante et deçà des prévisions de la loi de finances pour 2016 (+11,4%).
Les recettes au titre d’impôts directs ont reculé de 3,7% par rapport à la même période de l’année précédente. Ce taux négatif résulte de la neutralisation de la progression des impôts sur le revenu de 19,6% par la baisse des impôts sur les sociétés (-43,1%).
Par ailleurs, les recettes d’impôts indirects ont crû de 3,6 % témoignant ainsi d’une importante progression des droits de consommation (+23,4%). Cela a permis de compenser la baisse des droits de douane (-24,8%) et la faible performance de la TVA (+0,7%).
La hausse impressionnante des recettes non fiscales a fait que les « ressources propres de l’Etat » ont crû de 5,3%.
Selon la BCT, la progression des « ressources propres de l’Etat » reste, toutefois, en dessous des prévisions de la loi de finances pour 2016 (12,4% pour l’ensemble de l’année).
