Peu après l’entrée en vigueur, dans la nuit de dimanche à lundi, d’une trêve humanitaire de cinq jours au Yémen, ravagé depuis des mois par une guerre civile, les rebelles chiites houthistes ont lancé des attaques dans les provinces de Taëz, de Lahj et de Dhaleh (sud du pays) et à Mareb, à l’est de la capitale Sanaa.

A Taëz, les rebelles ont tiré aux obus de char contre des quartiers résidentiels à Jebel Sabr, provoquant des affrontements avec les forces loyalistes qui ont fait des morts et des blessés dans les deux camps, selon des témoins.

Deux heures après le début de la trêve, Qootoba, une localité au nord de Lahj, a également été la cible de tirs d’obus de la part des rebelles, tout comme le quartier de Sabr, à Lahj, violemment bombardée dans la nuit.

Dans la province de Mareb, des affrontements ont éclaté avant l’aube, quand les houthistes ont lancé une offensive contre des positions tenues par les forces loyalistes à Sarwah et Al-Jufaineh, deux localités de cette zone riche en pétrole.

Au nord d’Aden, la grande ville du sud du pays, les positions des rebelles ont été visées dans la soirée de dimanche par des raids aériens de la coalition menée par l’Arabie saoudite, qui a effectué ses dernières frappes un quart d’heure avant le début de la pause.

Troisième trêve depuis la mi-mai

La coalition arabe qui mène des bombardements contre les rebelles au Yémen depuis le 26 mars a annoncé samedi une trêve de cinq jours à partir de lundi minuit heure locale (dimanche 23 heures en France) pour permettre l’acheminement d’aide humanitaire pour les civils, durement éprouvés par quatre mois de conflit armé. Mais elle a prévenu qu’elle se réservait le droit de riposter à toute « activité ou [à tous] mouvements militaires » des rebelles pendant la trêve.

Les rebelles n’ont pas fait savoir s’ils acceptaient la pause mais l’un de leurs responsables, Mohamed Ali Al-Houthi, « président du Haut Comité de la révolution