« La Tunisie fait face à un déficit d’image et de promotion, ses atouts, principalement les ressources humaines et son réservoir dintelligence, ne sont pas suffisamment connus à l’international contrairement à d’autres pays », a déclaré, jeudi, le ministre du Développement, de l’Investissement, et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, qui s’exprimait au 26ème Forum de l’ATUGE, tenu jeudi, à Tunis, sur le thème « La Tunisie à l’international: Lumière sur nos atouts ».
Selon le ministre, « il faut, d’abord, faire la promotion du site Tunisie en faisant juste connaitre la réalité de la situation, sans avoir à faire un effort propagandiste et ensuite rétablir la confiance dans le pays, à faire en sorte quil puisse regagner le rang des économies émergentes et que sa démocratie naissante soit génératrice de prospérité et dopportunités ».
« Ce pays est génétiquement ouvert au monde, il ne faut pas avoir peur de cette ouverture, il ne faut pas envisager le repli sur nous-mêmes », a-t-il lancé, estimant qu’il ny aura pas de développement sans une vocation internationale et une ouverture avec une vision et des projets concrets. Laadhari donne pour exemple la démarche entamée par la Tunisie pour rejoindre la COMESA, un marché de 19 pays, de 6,5% de taux de croissance et de 500 millions dhabitants. « En intégrant la COMESA lEgypte a multiplié par 40 la valeur de ses exportations ». Le retard de « l’Open Sky », lié à des aspects techniques, selon le ministre En réaction au débat qui sest concentré que les entraves à linternationalisation des entreprises telles que le retard pris par lopen sky, le manque de performance de ladministration, la rigidité de la réglementation de change,…, Ladhari a fait savoir que » le problème de lopen sky ne dépend pas du côté tunisien et quil est plutôt lié à des aspects techniques, actuellement négociés avec lUnion Européenne » Quant au point relatif à ladministration, le ministre a plaidé pour louverture de ladministration aux compétences tunsiennes à létranger et celles du secteur privé. « Il faut quil y ait une mobilité entre public et privé. Cette imperméabilité, ce cloisonnement public-privé ne sont pas de nature à favoriser le développement de la capacité de ladministration tunisienne à affronter les défis du moment. Il faut faire en sorte que ladministration soit en mesure dattirer les meilleures compétences du pays » a-t-il lancé. Il a par ailleurs fait savoir » quun groupe de travail sera mis en place, au sein du ministère de Développement, de l’Investissement, et de la Coopération internationale, pour traiter les différents aspects relatifs à linternationalisation des entreprises tunisiennes avec ses deux piliers, lexportation et linvestissement « . Appel à la création d’une agence facilitant l’internationalisation des entreprises tunisiennes Mourad Fradi, Commissaire de la conférence « Tunisia 2020″, a mis laccent sur la nécessité de mettre en place les préalables dune internationalisation réussie des entreprises tunisiennes. « On ne peut pas parler dinternationalisation en labsence des banques, des compagnies dassurance tunisiennes à létranger et dune vraie diplomatie économique. Parler dinternationalisation revient à repenser tout le schéma actuel « .