Le gouvernement au chevet du secteur de la santé publique. Un Conseil des ministres a adopté hier un programme spécifique sur 18 mois qui propose des solutions urgentes et des réformes à moyen terme au secteur. Le programme vise la consécration de la gouvernance et le renforcement des moyens des établissements de santé pour adoucir le calvaire des citoyens. Ainsi, 100 millions de dinars seront injectés dans le fond d’appui au secteur de la santé. Le gouvernement s’est également engagé à payer 200 millions de dinars des dettes des hôpitaux publics auprès de la pharmacie centrale. Une somme de 107 millions de dinars sera également consacrée à l’achat de plusieurs équipements aux différents hôpitaux.

Il a été également décidé d’accorder 80 millions de dinars en vue de numériser le secteur et réviser la gouvernance des établissements de santé. Il a été décidé également de numériser les dossiers médicaux et le lancement immédiat du programme de prise de rendez-vous à distance dans 12 CHU, en vue de réduire la congestion.

Le volet hygiène dans les structures de santé ne pouvait être éludé. On se rappelle tous le drame du décès d‘une quinzaine de nourrissons au centre de la maternité Wassila Bourguiba, décès dû à une infection nosocomiale. Le gouvernement semble, cette fois, décidé à prendre le taureau par les cornes selon la déclaration de Mme Sonia Cheikh, ministre de la santé par intérim

L’indisponibilité des médicaments dans les structures de santé publique, ce calvaire au quotidien  des patients, semble en voie d’être atténué. Le département de la santé envisage d’optimiser la gestion des médicaments et lutter contre la corruption.

Autre casse tête, le manque chronique en ressources humaines. Cette fois, le ministère de la santé semble décidé à inverser la tendance. Il a décidé d’infuser un sang neuf aux établissements publics de santé. 2000 recrutements seront faits d’ici la fin de l’année. Sonia Cheikh, ministre de la santé par intérim.