Le président de lInstance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a indiqué, vendredi, que si l’Etat mobilise un budget de 100 millions de dinars (MD) au profit de lInstance, il peut gagner 10 milliards de dinars par an, sous forme de revenus directs alimentant le budget de lEtat.
Tabib, qui sexprimait à l’occasion d’une conférence sur le rôle du Conseil de la concurrence de Tunisie (CCT), qui vient de signer un accord de partenariat avec l’INLUCC, dans la lutte contre la corruption, a appelé le gouvernement à assumer sa responsabilité en matière d’appui à lInstance, au pouvoir judiciaire et à la Cour des comptes ainsi qu’à lensemble des établissements de contrôle.
» La lutte contre la corruption ne peut pas aboutir si nous ne mobilisons pas les moyens financiers nécessaires », a ajouté le responsable, soulignant que la faiblesse des moyens a poussé linstance à licencier un nombre de ses employés et à mettre fin aux contrats demploi conclus avec dautres, afin de parvenir à payer les salaires. » La stratégie nationale de lutte contre la corruption nécessite une compréhension du système de la corruption pour pouvoir faire face à ce fléau, doù la nécessité d’une meilleure coordination avec le CCT », a-t-il dit. De son côté, le président du CCT et le juge de la Cour administrative, Ridha Ben Mahmoud, a souligné que » la constitution du pays a accordé un intérêt particulier à la gouvernance et à la lutte contre la corruption, et a instauré une série de principes pour la bonne gestion des fonds publics « .