«Les besoins nutritionnels et énergétiques restent inchangés pendant le mois de ramadan par rapport au reste de l’année. » a déclaré Darine Doggui, directrice des Recherches et Analyses à l’Institut National de Consommation (INC). «Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’acquérir autant de produits alimentaires qui peuvent dépasser nos besoins. »
Elle a par ailleurs, présenté lors de son intervention dans l’émission L’Économie du mardi 19 mars 2024, les chiffres d’une étude relative au gaspillage:
Elle a déclaré que les ⅔ des plats préparés pendant le mois de Ramadan risquent d’être gaspillés. Le gaspillage du pain a atteint les 46% « soit presque la moitié du pain acheté. » Les produits sucrés « comme la Zlabia, Mkharek et Makroudh sont gaspillés à hauteur de 20%.»
Elle a également ajouté que « 900 mille pains sont gaspillés par jour, avec une valeur monétaire de 100 milliards de dinars par an. »
La responsable à l’INC a indiqué que ce gaspillage « touche le pouvoir d’achat des ménages, entraîne des pertes économiques énormes pour le pays surtout pour un produit subventionné, …Comme cela a un effet environnemental puisque la production de chaque denrée alimentaire provoque une émission de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, ce qui accentue le stress hydrique dont souffre la Tunisie.»
Pour remédier au phénomène du gaspillage, Doggui recommande certains comportements tels que :
-le recours à une liste pour les courses
-le recyclage des plats de la veille
-la planification hebdomadaire des menus
et «surtout, d’éviter les sorties 1h à 2h avant la rupture du jeûne. Parce qu’avec la faim, cela nous conduit à des achats compulsifs de produits dont une grande partie va être jetée. » a-t-elle conseillé.