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Egypte – Un policier condamné pour la mort d’une manifestante

Un tribunal du Caire a condamné à 15 ans d’emprisonnement le policier responsable de la mort de la militante égyptienne Shaïmaa al-Sabbagh lors d’une manifestation pacifique marquant les quatre ans de la révolution, en janvier dernier.

Justice pour Shaïmaa al-Sabbagh. Un policier égyptien a été condamné jeudi à 15 ans de prison pour la mort de cette manifestante de 34 ans abattue par un tir de chevrotine durant la dispersion d’un rassemblement marquant le quatrième anniversaire de la révolte de 2011. Le lieutenant Yaseen Mohamed Hatem a été reconnu coupable par un tribunal du Caire de «coups et blessures ayant entraîné la mort» ainsi que pour avoir «délibérément blessé» d’autres manifestants, précise le quotidien «Al Ahram». Le chef d’inculpation d’homicide n’avait toutefois pas été retenu. Il s’agit de la plus sévère condamnation d’un officier de police pour avoir tué un manifestant depuis le soulèvement de 2011, selon le journal.

Le lieutenant peut toutefois encore interjeter appel, ce que rappelle l’organisation internationale Human Rights Watch. «Par le passé, les condamnations de policiers ont été annulées en appel, ce qui signifie que personne n’a été tenu pour responsable pour le meurtre de manifestants», lit-on dans un communiqué. «Aucune des forces de sécurité responsables de la mort de plus de 1000 manifestants depuis juillet 2013 sont en prison», insiste l’ONG. «Traduire en justice un officier de police de grade inférieur est important, mais cela ne masque en rien la persécution implacable du gouvernement contre des opposants pacifiques», conclut-elle.

Elle devait déposer une gerbe de fleurs place Tahrir

Shaïmaa al-Sabbagh, avocate spécialisée dans le droit du travail, et qui faisait partie de l’équipe dirigeante de l’Alliance, a été abattue le 24 janvier alors qu’elle participait à une marche vers la place Tahrir (place de la Libération, épicentre du mouvement de contestation de 2011), pour y déposer une couronne de roses en mémoires aux manifestants tombés lors de la révolte qui a conduit à la chute d’Hosni Moubarak le 11 février 2011. Elle laisse derrière elle une enfant de 5 ans. L’enquête du parquet a révélé que la jeune femme avait succombé à un tir de chevrotine tiré par un agent de la police anti-émeute durant la dispersion du rassemblement –une thèse initialement démentie par le ministère de l’Intérieur.

Cet homicide, filmé et photographié en direct, a choqué au-delà de l’Egypte, tandis que les nouvelles autorités sont régulièrement accusées d’usage excessif de la force. On y voyait le mari de l’activiste la rattrapant tant bien que mal, après qu’elle eut été touchée par balle. En février, le président Abdel Fattah Al-Sissi avait promis de retrouver le responsable de la mort de «(sa) fille» et de le juger en conséquence. Il a décrit la victime comme sa «fille». Le 5 mars, le ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim, nommé sous Morsi en janvier 2013, et qui était en charge au moment de la sanglante répression de l’été 2013, a été remercié. Il a été remplacé par le général Magdy Mohamed Abdel Hamid Abdel Ghaffar, qui a dirigé le puissant département de la sécurité nationale… accusé par des organisations de défense des droits de l’Homme d’abus et de torture.(Paris Match)

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