Il avait un jour promis de « supprimer » Twitter et l’avait décrit comme un « fauteur de troubles ». Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a pas résisté lundi au plaisir de célébrer sur les réseaux sociaux le triomphe de son parti aux législatives. « Je voudrais féliciter tous les partis qui ont participé à l’élection du 1er novembre et tous les citoyens qui ont contribué à faire émerger la volonté nationale par leurs votes », a écrit le chef de l’Etat islamo-conservateur sur son compte Twitter. « Je félicite l’AKP (Parti de la justice et du développement) qui va diriger le pays seul, ainsi que mon frère Ahmet Davutoglu qui est le chef de l’AKP et le Premier ministre turc », a-t-il poursuivi dans un second message. Elu en août 2014 à la présidence, M. Erdogan a fustigé à de multiples reprises les réseaux sociaux pendant son règne de onze ans à la tête du gouvernement. Confronté à un scandale de corruption sans précédent pendant l’hiver 2013, il avait alors promis de « supprimer » Twitter et l’avait comparé à « un couteau dans la main d’un meurtrier ». Son gouvernement avait momentanément bloqué le réseau de microblogging et YouTube afin d’éviter la diffusion d’informations mettant en cause son entourage. M. Erdogan a toutefois envoyé son premier tweet personnel en février dernier sur son compte officiel @RT_Erdogan. Il avait alors dénoncé la cigarette à l’occasion de la journée nationale antitabac