Le chef du gouvernement, Habib Essid a estimé que les grèves répétitives dispersent les efforts de l’armée et incitent les terroristes à commettre leur forfait.

Le terrorisme est un combat complexe et de longue haleine qui requiert une coopération entre les forces de l’armée et de la sécurité, d’une part, et des citoyens, d’autre part, en particulier dans les zones montagneuses, a insisté le chef du gouvernement dans une interview diffusée mardi soir sur la première chaîne de télévision nationale Wataniya I.

Le gouvernement, a-t-il ajouté, s’est parfaitement préparé à d’éventuelles attaques terroristes durant le mois de Ramadan à travers l’intensification des réunions de coordination entre les forces de sécurité et de l’armée, d’autant que c’est une période au cours de laquelle les terroristes ont pour mission de multiplier les coups d’éclat.

Il a affirmé que la Tunisie et l’Algérie coopèrent de façon constante et importante en matière de lutte contre le terrorisme, tandis qu’il est difficile de traiter avec la Libye en l’absence d’un gouvernement et de la notion de l’Etat dans ce pays.

Concernant les grèves répétitives observées dans plusieurs secteurs économiques ces derniers temps, Habib Essid n’a pas écarté le scénario qu’elles soient provoquées par certaines parties, affirmant que son gouvernement opte pour le dialogue dans le traitement de la question sociale.

Selon lui, la conjoncture économique actuelle ne permet pas de décider des augmentations salariales supplémentaires au vu de l’incidence financière des augmentations décidées au titre de l’année 2014 représentant une enveloppe de 550 millions de dinars.

Habib Essid a confirmé l’intention du gouvernement de procéder à la retenue sur salaire des journées de grève observées dans plusieurs secteurs notamment des enseignants, du personnel de la santé et des magistrats, faisant part de son soutien au ministre de l’Education dans le traitement de la question de la grève menée par le syndicat général de l’enseignement de base.

Il a, par ailleurs, indiqué que la campagne « Winou el petrole » (Où est le pétrole ? ) a démarré suite à la publication sur la toile de deux rapports élaborés par la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances.

« Le gouvernement accepte la critique et l’avis contraire et n’a rien à cacher s’agissant du dossier de l’énergie », a-t-il déclaré, assurant que tout dépassement prouvé, dans ce sens, sera sanctionné.

Interrogé sur le soutien dont bénéficie le gouvernement auprès des partis politiques, Habib Essid a fait valoir que les partis formant la coalition au pouvoir se réunissent de manière hebdomadaire pour se concerter, déterminer les points faibles et les lacunes enregistrées dans chaque secteur et avancer des propositions susceptibles déconforter les efforts du gouvernement.