LIVE RADIO

Actualités : Monde

cfb68a17e7b170586dc1452e0ed00b98253a7c41

L’Occident à la recherche d’un modus vivendi avec la Russie de Poutine

Qu’est-il arrivé au « redémarrage » proposé en 2009 par Hillary Clinton à la Russie en signe d’une nouvelle ère? Pas grand chose à en juger par la froideur des relations entre Moscou et un Occident, qui ne sait pas sur quel pied danser face à Vladimir Poutine.

Les Etats-Unis et l’Union européenne mettent le déchirement de l’Ukraine et les 5.100 personnes mortes en neuf mois sur le compte d’une réédition de l’impérialisme russe faisant craindre à certains un embrasement généralisé dans ce pays à la charnière de la Russie et du reste de l’Europe.

Washington et ses alliés accusent Moscou de souffler sur les braises ukrainiennes en équipant et en soutenant les séparatistes prorusses. Du coup, trouver un terrain d’entente avec le plus vaste pays du monde relève de la gageure.

Et le défi est d’autant plus grand, prévenait l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger la semaine dernière, que les Etats-Unis doivent laisser à la Russie la possibilité de trouver sa place « dans la durée » au sein de la communauté internationale « où elle est appelée à jouer un rôle essentiel ».

Car, dans un monde multipolaire, Moscou reste un acteur de premier plan et entretient des liens privilégiés aussi bien avec des pays du Moyen-Orient que certaines nations émergentes d’Amérique latine.

« Pour certains nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère qu’ils nomment l’ »après » après Guerre froide », notait vendredi le vice-Premier ministre slovaque Miroslav Lajcak devant un centre de réflexion de Washington.

Il est donc essentiel, poursuivait-il, de s’interroger sur « cette nouvelle ère, sur la place de la Russie et la nôtre dans cette nouvelle ère et, surtout, sur ce que nous allons faire pour y parvenir ».

Pour l’heure, l’Occident mise sur les sanctions économiques, dans l’espoir, sans doute, que le plongeon du rouble et la fuite des capitaux nourrissent le ressentiment envers le pouvoir.

« A toutes les tables de Russie, on se demande une fois encore pourquoi le gouvernement (russe) préfère les aventures étrangères au bien-être et à la qualité de vie de ses citoyens », s’est récemment exclamée Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires européennes.

- ‘Poule mouillée’ -

Mais, argue Fiona Hill, directrice du Centre pour les Etats-Unis et l’Europe à la Brookings, l’Occident se fourvoie s’il pense qu’attendre sagement que les sanctions aient un effet quelconque est la stratégie idoine.

Entre Moscou et l’Occident « on assiste au jeu de la poule mouillée, ni plus, ni moins. Et Poutine ne va pas reculer », dit-elle à l’AFP.

« Le véritable dilemme est de mettre fin au conflit qui se déroule en Ukraine tout en évitant de s’embarquer dans une relation de plus en plus conflictuelle avec Poutine », souligne-t-elle.

Or, des pistes sont lancées, à l’image de celles évoquées par Federica Mogherini. Dans un document préparatoire « fuité » dans la presse, la chef de la diplomatie européenne expliquait il y a une dizaine de jours que la question de la Crimée devrait être mise de côté pour réfléchir à la forme que le dialogue avec Moscou devrait prendre.

« Notre politique de non reconnaissance de l’annexion de la Crimée est là pour rester. Nous n’oublions pas, en aucun cas », a-t-elle ensuite martelé lors d’une visite à Washington fin janvier.

Mais, a-t-elle reconnu, il « serait naïf de croire que la Russie va simplement disparaître de la scène ».

« La Russie est notre voisin parce que nous ne pouvons rien à la géographie. Comment faire aujourd’hui avec ce voisin alors que nous avons un conflit et comment faire dans deux, cinq, dix ans », a encore argué Mme Mogherini.

Le secrétaire d’Etat John Kerry devrait rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de la conférence sur la sécurité à Munich le week-end prochain, après une étape à Kiev jeudi.

Mais, signe des tensions entre les deux hommes, la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki a démenti des informations du quotidien russe Kommersant qui avait évoqué un déplacement de M. Kerry en Russie en amont de son séjour à Kiev.

Suite des actualités

radio Rtci

Programmes et services

guide le l electeur

voix d'or

wideget-sport

Suivez notre page Facebook

Newsletter