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Ridha chkoundali: « Si nous continuons dans la même lignée, l’économie tunisienne subira un réel danger »

Selon une première estimation de l’Institut national de la statistique (INS), la Tunisie a enregistré une croissance de 0,4% sur l’ensemble de l’exercice 2023, avec une croissance en glissement annuel au cours du quatrième trimestre de -0,2%, alors qu’au troisième trimestre de la même année ce taux était de -0,3%.

« Cette contraction de la croissance est le résultat d’une politique qui a préféré le remboursement de la dette à la croissance économique à la création de la richesse. » a estimé l’ expert économique, Ridha chkoundali. « En fait, il s’agissait d’allouer les réserves de changes au remboursement de la dette extérieure plutôt que de s’approvisionner en matière première… or nous sommes une économie dépendante de l’extérieur au niveau de notre production: nous ne pouvons produire que lorsque nous importons les intrants nécessaires.»

«toute baisse de ces intrants importés toucherait à la production et par conséquent à la croissance.» a-t-il expliqué lors de son intervention dans Le Débrief du vendredi 23 février 2024.

L’expert a ajouté que « cette approche suivie en 2023 a fait perdre à l’Etat 2 milliards de dinars en recettes fiscales.»

«(…) Si nous continuons dans la même lignée que celle que nous avons adoptée en 2023, l’économie tunisienne subira un réel danger..»

Il a proposé la révision du modèle économique et suggéré des mesures comme:

-l’intensification des négociations avec les pays et les bailleurs de fonds qui ont promis de financer le budget de l’Etat en 2024. «Particulièrement l’Arabie saoudite d’un montant de 500 millions de dollars, l’Algérie d’un montant de 300 millions de dollars, etc…»

-allouer le montant restant de l’emprunt direct auprès de la Banque centrale de 4 milliards de dinars au financement des dépenses d’investissement afin de générer de la croissance et éviter d’éventuelles pertes de ressources fiscales au niveau du budget de l’Etat.

-faire bénéficier le secteur de phosphate d’une priorité absolue en termes de renouvellement du parc ferroviaire et de modélisation des machines et équipements. « pour que le secteur retrouve son niveau normal d’activités. Ce qui permettra de drainer des ressources en devises. »

-réduire le taux d’intérêt directeur de 100 points de base afin de stimuler l’investissement privé et dynamiser essentiellement le secteur du bâtiment.

-inciter la diaspora à ouvrir des comptes en devise et à bénéficier des intérêts qui en découle

-baisser l’impôt sur les bénéfices des sociétés totalement exportatrices « afin de booster les exportations  »

-instaurer une amnistie fiscale sur les montants de devises qui circulent dans le circuit parallèle.

- formuler un programme de réformes majeurs basé sur les messages économiques du discours du président de la République à savoir « supprimer les cahiers des charges, supprimer l’économie de rente, lutter contre la corruption dans les établissements publics . »

Chkondali a ajouté que ce programme touche à 3 dossiers: la réforme de la fonction publique en réduisant le nombre des fonctionnaires, particulièrement ceux avec de faux diplômes, réformer les sociétés publiques au lieu de les privatiser, et améliorer le climat des affaires en réduisant le nombre des procédures administratives.

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