Entreprises publiques : Kaïs Saïed annonce un suivi strict et des financements prioritaires

Dans un ton résolument volontariste, le chef de l’État a affirmé suivre personnellement « plusieurs dossiers dans leurs moindres détails » et « œuvrer à la mobilisation des financements nécessaires » pour assurer leur relance. Une déclaration qui intervient dans un contexte économique tendu, alors que les appels à une réforme structurelle de l’appareil productif tunisien se multiplient.
Parmi les cas évoqués figurent la minoterie de Dahmani et l’usine de plastique de Mezzouna, toutes deux à l’arrêt depuis plusieurs années. Kaïs Saïed a dénoncé « des décennies de corruption et de politiques injustes entre les régions », tout en appelant à « rompre avec les approches bureaucratiques traditionnelles ».
Le président a exhorté les membres du gouvernement à adopter une méthode de travail « inspirée de l’esprit de la révolution », plus directe et plus efficace, pour répondre aux attentes pressantes de la population. Il a notamment pointé l’inefficacité des comités à répétition, qui ne débouchent sur aucune action concrète.
En filigrane, c’est une critique de l’appareil administratif et de l’héritage des gouvernements précédents que le président a formulée, tout en tentant d’imprimer sa propre méthode : celle d’une gouvernance resserrée, centralisée et tournée vers l’exécution rapide.
« Les richesses du pays sont abondantes, elles doivent bénéficier au peuple », a-t-il insisté, soulignant que l’État dispose des ressources nécessaires, à condition de neutraliser les circuits de prédation et les poches de résistance au changement au sein de l’administration.