"Ragouj", miroir onirique de la Tunisie, ouvre en beauté le 59e Festival de Hammamet

Le rideau s’est levé sur la 59e édition du Festival International de Hammamet et c’est à guichets fermés et devant un public nombreux que les festivités ont démarré avec « Ragouj, le spectacle », la série télé réadaptée pour la scène par Abdelhamid Bouchnak, avec une musique signée Hamza Bouchnak. Ce projet artistique, qui avait déjà bouleversé les esprits durant le mois du ramadan, prend des allures scéniques.

Dès les premières minutes, le public a été transporté dans un univers onirique, un monde visuel haut en couleurs, doté d’une scénographie attrayante. « Ragoug, le spectacle » mêle réalité et imaginaire à travers une symbolique puissante et des métaphores diversifiées, autour de l’espoir et du renouveau. Le spectacle est un hymne à la vie !  

La ville fictive de « Ragouj » est une reconstitution de la Tunisie, avec ses paysages, mais aussi ses luttes quotidiennes, ses difficultés et la soif de vivre des tunisiens. Abdelhamid Bouchnak a esquissé une réalité déformée, puisée dans un fantastique pour dénoncer, émouvoir, faire rire et pleurer à la fois — dans un style mêlant tragédie et satire.
Sur scène, pas moins de 120 artistes — musiciens, comédiens, danseurs et techniciens — ont uni leurs talents pour donner ce spectacle de 160 minutes. La mise en scène d'Abdelhamid Bouchnak a conquis grâce à la musique vibrante de Hamza Bouchnak. La chorégraphie d’Oumaima Manaï a aussi enrichi le spectacle en mouvements, et le maestro Racem Dammak, à la tête de l'orchestre, a marqué musicalement les esprits. Moment fort en émotion : l’hommage rendu à l’artiste Ahmed Laabidi aka Kafon. 
« Ragouj », série et spectacle, s’impose ainsi comme une œuvre tunisienne à part entière, qui dessine rêves et espoirs d'un lendemain meilleur.

À l’issue de cette représentation inaugurale, l’équipe du spectacle « Ragouj » a tenu une conférence de presse. Ils sont revenus sur les aléas de cette aventure artistique et ses coulisses de création.

Abdelhamid Bouchnak a déclaré que cette adaptation représentait pour lui un double défi : « Hammamet a toujours eu une symbolique particulière pour moi, en tant que spectateur. C’est la première fois que je m’y produis comme metteur en scène. La responsabilité est immense… Et aujourd’hui, elle était décuplée. Il ne s’agissait pas de rejouer un travail déjà connu à la télévision, mais bien d’en proposer une expérience théâtrale vivante, alternative, avec un esprit et un ton renouvelés ».

Le compositeur Hamza Bouchnak, a accentué l’émotionnel dans le spectacle grâce à sa touche musicale distinguée.
« Le véritable défi n’était pas de composer ou d’exécuter la musique, mais de transmettre des émotions. Nous voulions que le public ressente, s’émerveille et réfléchisse ». Déclare l’artiste.
La 59e édition du Festival International de Hammamet continue ce soir, le 12 juillet, avec un événement d’exception dédié aux passionnés de la musique classique : « La Nuit des Chefs ». Une soirée musicale unique qui unit l’Orchestre Symphonique Tunisien et plusieurs chefs d’orchestre venus de pays maghrébins et méditerranéens.

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