Le monument de la musique latine Yuri Buenaventura enflamme le Festival International de Hammamet

Yuri Buenaventura, un monument de la musique latine qu’on ne présente plus, a sublimé le public de la 59e édition du Festival International de Hammamet. Le temps d’une soirée, annoncée d’emblée "sold out", l’artiste s’est pleinement emparé de l’amphithéâtre de la ville pendant deux heures. Entre anecdotes soignées, initiation à la danse et morceaux inédits, ponctués de reprises célèbres, la star n’a pas failli à sa mission : conquérir un public tunisien venu en masse.
Vêtu sobrement d’un costume sport-chic, l’artiste n’a pas manqué de panache. Il a d’abord fait rêver son auditoire, avant de le faire danser. Dans un élan spontané, il a invité ses spectateurs à s’essayer à la salsa et à divers mouvements, une manière de les inclure dans son univers vibrant et festif, venu de l’autre côté de l’Atlantique. La notion de "musique du monde" a pris tout son sens avec le répertoire éclectique de Yuri Buenaventura.
Après une pause de six ans, l’icône de la salsa fait un retour remarqué, mêlant anciens succès, reprises mythiques et nouvelles compositions issues de son dernier album "Amame". Ce disque, qu’il décrit comme « un rêve musical, un hommage à la musique latine de New York », fusionne mélodies pop et percussions urbaines, avec la participation de musiciens virtuoses.
Tout au long du concert, des messages humanistes ont ponctué la soirée, offrant des instants de communion, de réflexion et de lucidité. L’artiste n’a pas manqué de dénoncer les conflits actuels, prônant la diversité musicale comme un pont entre les peuples. Son usage d’instruments variés transcende les frontières et efface les tensions, enrichissant un répertoire déjà généreux.
L’artiste a inauguré le concert avec "Amame", avant d’enchaîner avec "Como la maleza", "Historia de un Amor", "El Guerrero" et une reprise poignante de "Quizás". Il a clôturé en beauté avec un morceau hommage intitulé "Salsa", juste après avoir interprété son inoubliable "Ne me quitte pas".
Ce soir, place à une autre émotion : celle de la musique palestinienne engagée, portée par une voix féminine distinguée, Noël Kharman, en Tunisie pour la première fois.
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