Kaïs Saïed reçoit Giorgia Meloni au Palais de Carthage: Dialogue frontal sur les migrations et les crimes d’occupation

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mardi au Palais de Carthage la Présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, dans le cadre d’une visite consacrée au renforcement de la coopération bilatérale entre la Tunisie et l’Italie.
Au cœur des discussions, la volonté commune de consolider les relations dans plusieurs secteurs stratégiques : transport, santé, agriculture et énergie. Mais c’est la question migratoire qui a occupé une place centrale lors de l’entretien.
Migration : vers des ponts aériens pour les retours volontaires
Les deux responsables ont évoqué la nécessité de mettre en place des ponts aériens pour organiser le retour volontaire des migrants en situation irrégulière se trouvant sur le sol tunisien. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de démanteler les réseaux criminels qui exploitent ces personnes et les instrumentalisent à des fins lucratives, affirmant que la Tunisie a déjà assumé une charge disproportionnée dans ce dossier.
Le Président Saïed a réitéré la position claire de la Tunisie : le pays refuse de devenir un lieu de transit ou d’accueil pour les migrants en situation irrégulière. Il a souligné que la Tunisie avait agi dans le respect de la dignité humaine, notamment lors du démantèlement de certains camps, mais qu’aucun État ne saurait accepter la présence illégale de personnes hors de tout cadre légal.
Crise palestinienne : une dénonciation ferme
La rencontre a également permis d’aborder des questions régionales et internationales, dont la situation en Palestine occupée. Le Président de la République a condamné fermement les crimes de génocide commis par les forces d’occupation, dénonçant le blocus inhumain imposé à la population civile, privée de nourriture et d’eau.
Kaïs Saïed a une nouvelle fois exprimé le soutien indéfectible de la Tunisie à la cause palestinienne, réaffirmant que le peuple palestinien a le droit légitime de fonder un État indépendant et souverain, avec El-Qods pour capitale. « Ce droit, a-t-il déclaré, ne saurait disparaître avec le temps. »