Examen du budget 2026 : des élus pointent l'absence de réformes et la lourdeur fiscale

Lors des discussions du budget de la mission du ministère des Finances pour l’exercice 2026, le député du bloc "Pour que le peuple triomphe", Nouri Jreidi, a déclaré que "ce budget reprend une série de slogans creux, copiés sur ceux des budgets précédents, avec seulement des modifications chiffrées".
Selon lui, le budget de 2026 repose à 90 % sur la fiscalité, avec un recours accru à l’endettement. De plus, a-t-il dit, il tend à réduire le rôle de la Banque Centrale de Tunisie, sans proposer de solutions pour lutter contre l’économie de rente.
"C’est un budget qui injecte chaque année des milliards dans des entreprises et institutions publiques en faillite, dépourvues de programmes de réforme, et qui prévoit un plan quinquennal pour le développement 2026-2030, incluant des projets locaux et régionaux que même les économies les plus solides ne pourraient financer", a critiqué le député.
Pour sa part, le député du bloc "Amana wa Aamal" (Honnêteté et Travail), Salah Sayadi, a également reconnu que le budget prévu pour 2026, à l’instar des budgets précédents, se limite à des chiffres principalement basés sur la fiscalité, à hauteur de 90 %.
"Il faut une volonté réelle pour mener les grandes réformes et le courage politique nécessaire", a-t-il insisté, appelant à instaurer la justice fiscale, à améliorer la gestion de la dette publique, à contrôler les dépenses et les orienter vers l’investissement, à simplifier les procédures de révision fiscale, et à renforcer le rôle du règlement amiable des litiges fiscaux.
Au cours des débats budgétaires de la mission du ministère des Finances, la ministre des Finances, Mechkat Slama El Khaldi, a annoncé que la Douane tunisienne avait saisi la semaine dernière des marchandises d’une valeur de 3,3 millions de dinars.
Elle a ajouté que, en seulement deux jours, environ 480 000 dinars avaient été également saisis dans une zone frontalière.




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