Hind Ennaira & Djazia Satour : une soirée de feu au Festival de Hammamet

Il y a des soirées qui remuent plus que d’autres, surtout quand elles sont portées par deux artistes hors normes.

La soirée du 13 juillet 2025 a marqué les esprits grâce aux morceaux rythmés de la Marocaine Hind Ennaira, qui a ouvert le spectacle entourée de ses danseurs, chanteurs et musiciens.

Énergie débordante, prestation haute en musique et en couleurs, l’artiste a enflammé la scène, emportant tout sur son passage. Elle rit, s’adresse à ses fans, ponctue ses morceaux de youyous et de dédicaces en dialecte marocain. L’amphithéâtre s’est transformé en arène pendant une heure : voix puissante, instruments traditionnels, costumes aux motifs amazighs et africains, rien ne manquait. Ses chants, issus du répertoire Gnawa et saharien, ont captivé le public. Parmi les morceaux joués : Fongoro, Folani Hirisa, Baba Mimoun ou encore Sandia.

Hind Ennaira a exprimé sa joie immense d’être en Tunisie, face à un public chaleureux, dans un cadre aussi magique. Même si la tradition Gnawa reste dominée par les hommes, la touche féminine d’Ennaira fait toute la différence.

Puis ce fut au tour de Djazia Satour, algérienne, de monter sur scène, kufiya rose et noire sur les épaules, accompagnée de ses musiciens. Ses chansons engagées ont ému les mélomanes, notamment avec Idh, dédiée au peuple palestinien. Elle y dénonce le génocide ethnique et le culturicide que subit ce peuple, tout en critiquant un silence complice international.

Déjà venue en Tunisie, Djazia Satour a salué la qualité d’écoute du public tunisien. Elle a enchaîné ses titres phares comme Naghmat Riah, Loun Liyam ou M’Siria, mêlant chaâbi, folklore dansant, et textes profonds.

Elle a clos son concert par des chansons dédiées aux dépossédés et communautés opprimées, dont une en anglais, à forte charge anti-esclavagiste. Un final vibrant, empreint de force et d’émotion.

🎤 Ce soir, place à l’iconique Naïka, devant un public de jeunes fans déjà impatients de la découvrir en live !